Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE POUVOIR D’UN CANTIQUE


Trop agité pour dormir, un jeune homme se promenait fiévreusement de long en large dans une chambre d’hôtel. Il se sentait très malheureux. Jusque-là il n’avait eu qu’une pensée: s’enrichir. Mais ses spéculations avaient échoué, il se trouvait dans un état voisin de la misère et l’amertume remplissait son cœur.

Tout à coup, une voix de femme vint frapper ses oreilles. Elle chantait doucement, mais assez fort pour qu’on put distinguer les paroles du beau cantique de Wesley:

Jésus, ami de mon âme,

Sauve-moi des grandes eaux.

Involontairement le jeune homme s’arrête pour écouter. La mélodie et les paroles le frappent; il devient attentif. La voix partait d’une maison située en face et séparée de l’hôtel par une rue étroite; les fenêtres étaient ouvertes, il pouvait tout entendre. Bien doucement, le jeune homme écarte les rideaux; il aperçoit alors dans la chambre, un groupe de personnes qui entouraient le lit d’un mourant.

Une jeune fille, assise près du lit, lui tenait la main; c’était elle qui chantait. D’une voix tremblante d’émotion, mais encore bien claire, elle chantait:

Garde, ô Jésus, ma nacelle,

Viens la guider vers le port.

Puis, dans ton amour fidèle,

Reçois mon âme de la mort.

Ensuite, sur un signe du mourant, tous se mirent à genoux. Comme mû par une force invisible, le jeune homme s’agenouilla à son tour.

Quelqu’un prononça une fervente prière, et le mourant s’endormit en paix.

Le jeune homme avait les yeux pleins de larmes, mais ce n’était plus sa fortune disparue qu’il pleurait. Ce n’étaient pas non plus seulement des larmes de sympathie; c’étaient les larmes de la repentance et de la conversion.

Le chant qu’il avait entendu, la scène dont il avait été témoin, avaient détourné ses pensées de lui-même et les avaient dirigées vers son Sauveur.

(L’Appel.)

En avant 1910 10 29



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