Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CE QU’ON ENTEND ... DANS UN CAFÉ ...

DIEU EXISTE!


«Moi je le dis que Dieu existe!»

Telles furent les paroles qui frappèrent nos oreilles en entrant dans un cabaret étroit et sombre situé dans une rue mal famée où nous faisions la vente de notre journal.

Debout, le dos contre la porte, d'un geste de la main l’orateur semblait accentuer encore la gravité des paroles qu’il venait de prononcer et bien que s’adressant à l’assistance entière, il paraissait répondre plus particulièrement à un de ses camarades en face de lui, son adversaire évidemment.

«Vous avez raison, Monsieur, Dieu existe» dis je à haute voix en entrant et l’attention générale se porta naturellement vers les salutistes qui arrivaient si bien à propos «Donnez-moi deux journaux», dit l’homme très heureux de notre arrivée. «En voilà un pour toi» ajouta-t-il, on tenant un En Avant à son adversaire.

Comme rien n’émeut plus profondément le cœur qu’un beau chant, nous chantâmes l’amour de Jésus et c’était vraiment touchant de voir ces gens si pauvrement vêtus nous écouter attentivement, surtout notre héros qui, tête nue, buvait pour ainsi dire chaque mot de notre cantique.

J'aurais voulu que quelques-uns de ceux qui nous critiquent et se demandent à quel but répond la mission que, selon eux, nous nous attribuons, eussent pu assister à ce spectacle. Ils auraient eu certainement une impression sur la valeur de notre travail en constatant le rayon d’espérance qui brilla un moment dans le sombre cabaret.

En sortant de ce lieu nous invitâmes toutes les personnes présentes à nos réunions.

«Oh! j'y suis déjà allé» répondit le défenseur de l'existence de Dieu.

«Dernièrement, je suis allé deux fois de suite aux réunions de votre Colonel Fornachon» «Ah! Nous y sommes maintenant, nous savons pourquoi il veut nous convertir tout le temps, il était à l’Armée du Salut!» crièrent les autres.

La vente de nos journaux finie, nous rentrâmes le cœur plein de reconnaissance envers Dieu qui nous a appelés comme ses serviteurs et qui donne la victoire à ceux qui sont prêts à renoncer à eux-mêmes et à combattre dans la guerre divine pour laquelle notre Maître Jésus-Christ engage tous ceux qui veulent le suivre.

R. Sch.

En avant 1910 10 29


 

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