DON JOYEUX OFFRANDE VOLONTAIRE
À l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme. Le monde et ceux qui l’habitent. Tous les enfants d’Israël, hommes et femmes, dont le cœur était disposé à contribuer pour l'œuvre que l’Éternel avait redonnée, apportèrent des offrandes volontaires à l’Éternel.
Don joyeux! c’est évidemment le seul qui a de la valeur et que nous estimons comme tel «DON FORCÉ, N’EST PAS DON», disons nous. Nous préférons nous en passer. Cela est vrai non seulement pour celui qui reçoit mais surtout pour celui qui donne.
L’offrande volontaire, le don spontané, seul nous rend heureux et c’est ce qui explique qu’à travers les siècles, et dans tous les pays, tous ceux qui l’ont pratiqué ont expérimenté qu’«Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.»
Et si telles sont les impressions, les sentiments d’un être humain, créature limitée, si développée, si élevée, si noble soit-elle, quels ne doivent pas être ceux de Dieu, notre tendre Père céleste,
– Auteur de tout bien dont nous jouissons,
– Source de notre vie même et dont le cœur plein d’amour pour Ses enfants attend d’eux un Service d’amour.
L’amour aime à se manifester.
Il nous est doux de le témoigner à nos bien-aimés — doux et naturel — Spontanément, il jaillit de notre être intime comme l’eau du rocher et pour ceux que nous aimons rien ne nous est trop dur, aucun sacrifice trop pénible, aucun don assez beau.
Et pour Dieu?
Il attend de nous ce même service d’amour, mais SERVICE VOLONTAIRE.
Nous avons la liberté de le Lui refuser. C’est notre privilège, mais aussi notre responsabilité.
Privilège sacré que de pouvoir offrir à Dieu ce que nous avons de meilleur, de plus précieux, non pas seulement une fois par année à l’occasion peut être de la Fête des Moissons, de la Semaine de Renoncement, ou de quelque autre circonstance importante mais chaque jour de notre vie, à chaque heure même du jour et de la nuit, pouvoir venir à Lui comme un enfant à son Père bien-aimé et lui redire tout à nouveau:
yxyx «Toi de qui je tiens tout. Mon être entier t’appartient. Mon cœur ne veut brûler d’amour que pour Toi, que pour Tes intérêts, ne s’enflammer que pour ce que Tu aimes.
Je n’ai qu’une seule ambition: que ma Volonté soit la Tienne, mes pensées les Tiennes, mes plans, mes projets pour Ta gloire et l’extension de Ton Royaume.
Cette âme que Tu as purifiée du péché, elle n’aspire plus qu’à T’obéir, à Te suivre partout où Tu iras.
Je m’abandonne à Toi pour ce que Tu voudras faire de moi. En face du monde qui périt, j’aspire à être plus que jamais tout à Toi.»
Si tels sont nos sentiments, la Fête des Moissons et la Semaine de Renoncement auront, non seulement un succès assuré, mais nos vies seront un continuel chant d’allégresse, une action de grâces perpétuelle et de nos cœurs en fête, de nos âmes assoiffées de divin et désireuses de témoigner à Dieu notre reconnaissance, s’échappera ce cri:
«Que rendrai-je à l’Éternel pour tous Ses bienfaits?»
Les enfants d’Israël apportèrent, nous est-il dit, des offrandes volontaires pour contribuer à l’œuvre que l’Éternel avait ordonnée.
Contribuer à l’œuvre de l’Éternel! Quel honneur!
Oh! méditons à genoux ces paroles. Que Dieu puisse les appliquer à notre cœur, nous révéler toute Sa Volonté à notre égard dans cette direction, et trouver en chacun de nous une âme abandonnée pleinement, sans réserve pour une vie d’obéissance de tous les instants, un Service d’amour continuel!
En avant 1910 10 01
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