QUELQUES MOTS À PROPOS DE NOS ENFANTS
Par le Chef d’État-Major
En ce qui concerne notre activité parmi les enfants ou, comme nous l’appelons, l’œuvre des Juniors, nous avons lieu d’être reconnaissants. L’ancienne notion que la religion n’est pas pour les enfants a, je l’espère, disparu à tout jamais.
Dieu merci, l’assurance que les petits peuvent être sauvés, même lorsqu’ils sont encore très jeunes, pénètre toujours davantage les esprits, surtout parmi les membres de l’Armée du Salut.
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Nous avons aidé, pour notre part, à propager les nouvelles idées. Nous avons frayé le chemin en associant, dans l’esprit des enfants, le service de Dieu et une vie de bonheur.
Nous avons montré comment il est possible, même parmi les gens les plus pauvres et les plus grossiers, d’unir le vrai culte, la vraie obéissance et le vrai service, avec la musique la plus gaie, les assemblées les plus animées et les sorties les plus joyeuses.
Mais nous ne nous sommes pas bornés à cela.
Nous pouvons bien dire que, dans deux ou trois directions, nous avons fait une forte impression à cet égard sur notre époque. Nous avons, en quelque mesure, ravivé l’idée que le salut est aussi destiné aux petits.
Nous avons démontré qu’il est possible d’inspirer aux jeunes gens des pensées de sacrifice par amour pour Christ.
Ensuite, nous avons montré que les enfants des classes les plus dégradées peuvent, aussi bien que les autres, être employés comme moyen de salut pour atteindre leurs parents et leurs familles, et nous avons la ferme conviction qu’avec la bénédiction de Dieu nous pourrons toujours accomplir davantage. Je crois donc pouvoir dire que nous avons le droit de nous réjouir.
À mon avis, les Officiers et les Soldats de l’Armée du Salut ont des raisons toutes particulières de glorifier Dieu et de magnifier sa grande bonté envers nous, qui nous a rendus capables, malgré les plus grandes difficultés, d’accomplir cette œuvre, de créer une organisation qui a obtenu de si beaux résultats, et dont l’influence s’est étendue sur le globe entier. Peut-être n’est-ce pas ici le lieu convenable pour le faire, cependant je ne puis m’empêcher d’exprimer mon admiration pour nos Officiers locaux, surtout en ce qui concerne leur renoncement et leurs labeurs, peu remarqués souvent, dans cette branche de l’activité salutiste. Mes Camarades, votre récompense est certaine.
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Néanmoins, que ne pourrait-on pas faire encore?
Oh! si je pouvais atteindre et influencer les esprits et les cœurs de tous ceux qui pourraient devenir, s’ils le voulaient, des aides de valeur dans cette importante campagne!
Si cela m’était possible, je les supplierais de venir et de faire de suite quelques efforts en faveur des enfants.
Ne supposez pas, parce qu’on les éduque mieux qu’autrefois, que tout soit bien pour eux.
Ne vous contentez pas de les voir heureux à leurs jeux et, pour la plupart, mieux vêtus et mieux nourris qu’il y a cinquante ou soixante ans.
Ne croyez pas que tout soit en règle parce que notre civilisation avancée fonde des sociétés de tout genre pour la protection de l’enfance.
Réfléchissez qu’il y a quelque chose de plus que ce monde, même pour les enfants.
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Venez nous aider à les gagner pour Christ!
Venez nous aider à sauver les enfants!
Ne les laissez pas mourir sans Dieu, attendant qu’ils soient plus grands pour être enseignés. Commencez avec eux là où Dieu commence, dès que leur intelligence s’ouvre, et:
NE LEUR PARLEZ PAS SEULEMENT D’UN CHRIST HISTORIQUE, MAIS D’UN SAUVEUR VIVANT ET TOUJOURS PRÉSENT, CAPABLE DE LES DÉLIVRER DE LEURS PÉCHÉS.
Enseignez-leur, avant qu’ils soient devenus des hommes, qu’il est mal de mentir, de tromper, de se quereller, de se haïr et de rejeter Dieu et ses commandements.
Occupons-nous d’eux pendant que leurs cœurs sont tendres, leurs esprits impressionnables et ouverts à la vérité; cultivons tout ce qui est noble et désintéressé en eux; montrons-leur que maintenant déjà leurs jeunes vies peuvent être déposées comme une offrande acceptable aux pieds de Celui qui donna Sa vie pour eux.
Détournez-les d’apprendre à vivre en écrasant les autres, veillez à ce qu’ils ne s’imbibent pas des notions si répandues à notre époque de concurrence, à savoir qu’il importe peu que les autres sombrent, tant que l’on peut se maintenir sur l’eau ou s’élever soi-même.
Enseignez-leur à ne pas dépendre du travail des autres, à ne pas envier leurs biens ou à ne pas en vouloir à ceux qui sont financièrement plus favorisés qu’eux.
Démontrez-leur combien le travail est noble, quelle satisfaction l’on trouve dans un honnête Labeur et combien on est heureux lorsqu’on fait ce qui est bien.
Dites-leur quel mépris Jésus ressentait pour ceux qui ne pensent qu’à amasser pour eux-mêmes ou à devenir plus riches que leurs parents ou voisins.
Apprenez-leur la vieille leçon, hélas trop souvent oubliée:
«CEUX QUI ONT ABONDANCE DE BIENS N’ONT PAS POUR CELA LA VIE».
Puis, surtout, ne leur laissez pas oublier Dieu. Ceci, hélas! arrive beaucoup trop fréquemment aujourd’hui.
On l’a banni de tant de familles, d’écoles et de livres! Parlons-leur de Dieu, du grand Dieu, du Dieu unique.
Si
nous
commençons de bonne heure, ils désireront le connaître, et
s’ils le connaissent, ils désireront l’aimer. Amenons-les à
Lui!
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Oui, c’est cela! Il faut que nous les amenions à Dieu, que nous les rassemblions dans Son Royaume, que nous les rendions à Sa famille, dispersée maintenant par le péché dévastateur et le pouvoir de Satan. Il faut que nous leur montrions le chemin du bercail!
Si vous pouvez nous aider, faites-le!
Si vous pouvez venir et nous offrir vos services pour cette tâche, oh! venez!
Si vous pouvez nous donner un peu d’argent pour les salles où nous pourrons les rassembler et où ils se sentiront chez eux et bénis, je vous en prie, faites-le et Dieu vous bénira abondamment!
En avant 1910 10 01
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