UNE OCCASION NÉGLIGÉE
C’était demander trop! Si au moins ce n’eût pas été l’Armée du Salut. Mais donner ma fille pour devenir une officière et pour cette vie fatigante et pleine de privations de tous genres, c’était bien difficile!
Cependant J’AVAIS APPRIS À OBÉIR À DIEU, vu que dans le passé UNE DÉSOBÉISSANCE DE MA PART AVAIT EU DES CONSÉQUENCES FUNESTES.
Il y avait eu un réveil dans notre village et je travaillais avec zèle pour le salut de mes semblables. J’avais reçu la bénédiction d’un cœur pur et je m’efforçais d’amener d’autres personnes à faire la même expérience.
Mais un jour l’Esprit de Dieu me montra que je devais parler à une jeune dame dans un train et je résistais à Sa voix; à partir de ce moment j’avais perdu ma force.
Un dimanche matin, une jeune fille au visage sombre s’assit à côté de moi dans la réunion. Elle paraissait être si malheureuse et la voix de Dieu se fit entendre me disant: «Parle-lui!» JE N’OBÉIS PAS et après la réunion je rentrai chez moi.
Pendant la nuit je fus très tourmentée.
Avant que le jour parût je me levai et j’allai m’informer auprès de la concierge de la salle où demeurait la jeune fille en question. Je trouvai la concierge occupée à balayer la salle. Elle me donna l’adresse demandée et je m’y rendis immédiatement.
Une servante m’ouvrit la porte et me regarda avec étonnement.
«Puis-je voir Mlle F.?» demandai-je.
«Oh!» répondit-elle, «elle est morte cette nuit!»
Vous pouvez comprendre maintenant pourquoi je n’ai pas empêché ma fille d’entrer à l’École militaire, malgré les difficultés, car:
Seulement l’obéissance entière vis-à-vis de Dieu
peut nous rendre vraiment heureux.
En avant 1910 09 17
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