SI C'EÛT ÉTÉ VOUS?
«Comment je fus sauvé, Monsieur? Je vais vous le dire.
«J’étais signaleur à la station de L.... Un jour, comme je venais de signaler «libre» et que le rapide s’avançait à toute vitesse, je fus frappé d’horreur en apercevant, à travers les vitres de ma cabine, un monsieur qui traversait tranquillement la voie.
Je courus à la porte et criai de toutes mes forces, sans attirer son attention. J'avais un sifflet, je soufflai avec frénésie. Le monsieur l’entendit, vit le danger, fit un bond et sortit de la voie au moment même où le train passait, rapide comme l’éclair.
Il vint alors dans ma cabine pour me remercier de lui avoir sauvé la vie.
— «Vous l’avez échappé belle! lui dis-je... un moment de plus et alors... quoi!
Un sourire éclaira son visage, et il me répondit:
— Alors... je serais maintenant dans la Gloire! Puis, passant la main sur mon épaule, il me demanda:
Supposez que vous eussiez été coupé en deux..., serait-ce la gloire pour vous?
—Ah! monsieur! lui dis-je... Non..., je crains bien que non !...
Alors il me parla du grand amour de Dieu, du salut qui est en Jésus Christ et il me pressa d'accepter Jésus comme mon Sauveur et mon Ami.
Dès que j’eus un moment de liberté, je me jetai à genoux, confessai mes péchés et criai à Dieu pour obtenir sa grâce. Il entendit ma prière, et immédiatement la lumière pénétra dans mon cœur.
Je compris alors ce que signifient ces paroles du cantique:
Jésus est mort pour moi.
Sa mort sanglante
Et triomphante
Me rend libre par la foi.
Je me relevai sauvé et, depuis lors, ma vie a été une nouvelle vie: «Les choses vieilles sont passées. Voici, toutes choses sont devenues nouvelles.»
Telle fut, en substance, l’histoire du signaleur.
Et vous, cher lecteur, laissez-moi aussi vous le demander:
Si vous étiez soudainement frappé et transporté en un instant dans l'Éternité, serait-ce la gloire pour vous?
Si vous êtes sauvé, uni à Jésus-Christ par la foi, oui, ce serait la gloire pour vous.
Mais, si vous êtes sans Sauveur, et que vous soyez appelé à comparaître d’un instant à l’autre devant la face de Dieu..., alors, quoi?...
S’il en est ainsi, combien n’est-il pas insensé de tarder d’un jour, d’une heure, d’un instant? Oh! arrêtez-vous, réfléchissez!
Présentez-vous comme un pécheur devant Dieu et cherchez votre assurance en Jésus, le Sauveur des pécheurs. Alors:
– Sa vie sera la vôtre,
– Sa justice vous couvrira,
– Sa sagesse vous guidera,
– Sa joie deviendra votre joie,
– Sa force vous affermira,
– Sa richesse subviendra à tous vos besoins...
– et Sa gloire sera votre espérance pour l’Éternité.
En avant 1910 09 17
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