REGRETS
Serviteurs du Très-Haut, bardes de ses louanges
Et gardiens attentifs de ses divines lois,
Heureux élus de Dieu, frères aînés des anges,
Je viens vous admirer une dernière fois.
Hélas! ma tête est blanche et la froide vieillesse
Me courbe vers le sol où la fosse m'attend.
Que n’ai-je comme vous, dès ma tendre jeunesse,
Aimé le Tout Puissant! Cette main qu’il vous tend,
Que ne l’ai je saisie ardemment dans les miennes
Pour avoir désormais un divin conducteur!
Que ne t’ai-je donné ma vie, ô mon Sauveur!
Et, comme ces enfants, joyeux, quoi qu’il advienne
De bon ou de mauvais, d'heureux ou de fatal,
Que n'ai je guerroyé contre le dieu du mal!...
F. Alex.
En avant 1910 09 10
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