QUI EST MON PROCHAIN?
Cette question, à laquelle le Seigneur Jésus répondit un jour par la belle parabole du Bon Samaritain, trouve une réponse toute semblable dans le récit que voici:
— Je visitais une fois, dans un village, une école du dimanche, quand je remarquai, dans un coin, une pauvre petite fille, misérablement vêtue, qui se tenait là blottie, comme effrayée. Elle cachait dans ses mains sa face brûlée du soleil et sanglotait comme si son cœur allait se briser. Bientôt, je vis une jeune fillette, qui pouvait avoir onze ans environ, se lever soudain et venir droit à l’enfant. La prenant par la main elle la conduisit dehors, alla avec elle près d’un ruisseau voisin et l’assit là sur un tronc d’arbre; s’agenouillant alors auprès d’elle, comme fit le Bon Samaritain auprès de l’homme blessé par les voleurs, elle lui enleva gentiment son chapeau, puis, trempant sa main dans l’eau, elle lui rafraîchit le visage sillonné de larmes et les yeux rouges de pleurs, lui arrangea doucement les cheveux, lui parlant gaiement tout le temps.
L’enfant se consola, tarit ses pleurs, sourit et sa petite figure rose s’épanouit. Je les avais suivies et je m’approchai:
— «Est-ce ta sœur?» demandai-je
— «Non, monsieur, répondit la fillette; je n’ai pas de sœur», et ses yeux, sa voix avaient quelque chose de mélancolique en faisant cet aveu.
— «Alors c’est une petite voisine?»
— «Non, Monsieur, je ne la connais pas. Je ne l'ai jamais vue avant aujourd’hui»,
— «Alors, pourquoi t’occupes-tu d’elle et en prends-tu si grand soin?»
— «C’est parce qu’elle est toute seule et que personne ne la connaît; il faut bien que quelqu’un soit bon avec elle»
Voilà une élève de l’école du dimanche qui avait bien compris le devoir envers le prochain et les leçons du Sauveur, et ne devons-nous pas terminer l’histoire comme notre Sauveur termina sa parabole:
«VA ET FAIS DE MÊME».
(Chrétien belge).
En avant 1910 09 10
*
* *
HUMANITÉ D’UN CHIEN
Un valet de ferme fut envoyé par son maître pour noyer un petit chat dans l’étang. Le chien le suivit et quand la pauvre bête fut lancée à l’eau, le chien plongea et la ramena à terre. Il la déposa aux pieds du valet qui la jeta une seconde fois à l’eau; une seconde fois aussi le chien se lança à son secours et lui sauva la vie.
Pour la troisième fois, l’homme essaya de noyer le petit chat: mais le chien était décidé à l’en empêcher et il saisit la petite bête dans l’eau, puis au lieu de la ramener à son maître, cette fois-ci il aborda de l’autre côté de l’étang et courut à la ferme où il plaça la petite victime auprès du feu.
Tant de persévérance toucha ces paysans et ils laissèrent vivre le petit chat dont le chien fut toujours le gardien et le protecteur. On peut être «chien et chat» et vivre en bonne harmonie, on peut mieux encore: on peut aimer ses ennemis jusqu’à tout risquer pour eux.
ET VOUS?
En avant 1910 09 10
Table des matières |