EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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QUE FERONS-NOUS DE NOS FILLES?

Un journal américain avait ouvert un concours parmi ses lecteurs sur la question: Que ferons-nous de nos filles?

Le prix fut donné à la réponse suivante, qui peut servir d’indication à plus d’une mère de famille:

«Que faire de vos filles?

— D’abord des chrétiennes, puis donnez-leur une bonne instruction élémentaire.

Apprenez-leur à préparer un repas convenable, à laver, à raccommoder des bas et à tailler tous leurs habits.

Qu’elles sachent cuire un pain et se rappellent qu’une bonne cuisine épargne bien des dépenses de pharmacie.

Dites-leur qu’un écu de cinq francs se compose de cent sous (en 1904); que pour épargner il faut dépenser moins que l’on ne gagne et qu’on doit s’attendre à la misère lorsqu’on dépense plus que ses revenus.

Enseignez-leur qu’une robe de coton payée habille mieux qu’un vêtement de soie; sur lequel on doit de l’argent.

Qu’elles sachent de bonne heure acheter et faire un compte de leurs dépenses.

Répétez-leur qu’un honnête ouvrier en tablier, en bras de chemise, est cent fois plus estimable, n’eût-il pas un sou, qu’une douzaine de jeunes gens élégants, vaniteux et imbéciles.

Apprenez-leur à aimer les fleurs, et, en général, toutes les œuvres de Dieu.

Qu’elles apprennent à mépriser les vaines apparences et que leur oui soit oui, et que leur, non soit non.

Quand viendra le moment de les marier, persuadez-les que le bonheur dans leur ménage ne viendra pas de la fortune ou de la situation que possède leur mari, mais de ses qualités morales et de son caractère.

Si vous avez pesé tout ceci et si elles vous ont compris, tenez pour certain que vos filles, seront heureuses et trouveront leur voie. POUR LE RESTE, LAISSEZ FAIRE DIEU.»

En avant 1904 08 13

RIEN NE PEUT NUIRE AU CHRÉTIEN

Un magnifique exemple de courage chrétien est celui que donna Chrysostôme lorsqu’il comparut devant l’empereur de Rome.

Celui-ci le menaçait de bannissement s’il n’abjurait pas le christianisme.

Chrysostôme répondit:

— Il ne t’est pas permis de me bannir, car le monde entier est la maison de mon Père.

— Alors, je te ferai mourir.

— Tu ne peux pas non plus, car ma vie est cachée avec Christ en Dieu.

— Je te confisquerai tous tes biens.

— Tu ne le peux, pas, puisque je ne possède rien ici bas et que mon trésor est caché au ciel où est aussi mon cœur.

— Alors, je te priverai de toute compagnie humaine. Il ne te restera pas un seul ami.

— Cela ne t’est pas moins impossible que le reste. J’ai dans le ciel un ami dont rien ne peut me séparer. Tu ne peux rien faire qui me nuise réellement!

En avant 1904 08 13