EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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JE CROYAIS QUE C’ÉTAIT POUR RIRE

Un pasteur voulant faire bien comprendre aux enfants de son école du dimanche ce qu’était la foi, s’y prit d’une façon peu commune. Il se procura une montre, puis le moment venu de faire son explication, après l'avoir bien montrée aux enfants, il s’écria:

«Qui la veut?»

Mais, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, aucune main ne se leva.

Procédant alors individuellement il passa les enfants en revue, offrant à Pierre, puis à Paul, puis à Lucie cet objet merveilleux que chacun avait certainement désiré bien des fois.

Cependant aucune parole affirmative ne se faisait entendre pour répondre à l’offre simplement faite et pour accepter joyeusement et avec reconnaissance. C’étaient de petits bruits entendus et qui semblaient vouloir couper court à l'insistance du donateur.

Pourtant le pasteur arrive à la petite Louise et lui pose la question:

«Veux-tu la jolie montre?»

«Mais oui!» s'écrie-t-elle aussitôt; et bien vite elle tend la main pour recevoir le cadeau inespéré...

Et voici qu’à la grande surprise de tous le pasteur met la montre dans sa main et l'y laisse; aussi tout autour d’elle ses compagnons, ses amies désappointés font des mines bien longues et murmurent:

«Je croyais que c’était pour rire! Si j’avais su qu’il la donnerait!... »

Le pasteur qui lit sur les visages et qui entend de-ci de-là quelques mots échappés trop haut à la jalousie, s’empresse de faire à tous l’explication de son acte extraordinaire.

«Mes chers enfants, leur dit-il, Louise vient d’être pour vous un exemple de foi. Pour la plupart vous avez ressemblé aux hommes insensés qui méprisent le plus beau don qui puisse leur être fait.

Dieu leur offre le bonheur parfait et éternel, le salut gratuit: il suffit de remplir une condition: IL FAUT L’ACCEPTER.

Pour le posséder il faut croire au Seigneur Jésus, comme nous le dit l’Évangile: Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé (Act. 16, 31).

CROIRE ET OUVRIR SON CŒUR.

Il faut vouloir et montrer sa volonté.

C’est tellement, simple tellement facile que beaucoup d’entre nous — qui veulent écouter leur raison — trouvent que ce ne peut être vrai... et ils ne font rien, ils restent comme vous muets et immobiles.»

«Par sa confiance, votre petite amie a mérité la récompense qu’elle gardera. Il n’y avait qu’une montre car je ne suis pas assez riche pour en donner une à chacun; mais par sa foi, chacun de vous peut accepter ce grand honneur que Dieu, dont l’amour est immense, donne à tous ceux qui veulent croire en Jésus et faire une place dans leur cœur à leur Sauveur.»

En avant 1910 08 20