Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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IL N'Y AURAIT QU’À DIRE MERCI!


Il y a de cela bien des années un chrétien qui visitait un vieillard gravement malade dans une des localités du Jura Neuchâtelois, en Suisse, fut amené à lui expliquer le salut dans toute sa divine simplicité, et surtout dans sa gratuité parfaite.

En s’appuyant sur des passages de la Bible, il le présenta comme:


une amnistie signée en quelque sorte par le doigt même de Dieu trempé dans le sang de son Fils,

qui n’attendait pour déployer toutes ses conséquences éternelles, que la contre-signature du repentant.


Au Calvaire, dit-il, avait été acquis à grand prix et proclamé depuis 20 siècles, un pardon général, gratuit, complet, immédiat, que l’homme n’avait pas à mériter, ni à acquérir, pas même à accepter comme un don, une divine aumône, une grâce gratuite qui devance toute œuvre de sa part et n’a que la foi, un mouvement de foi véritable pour condition.

C’est alors qu’illuminé tout à coup par un rayon de lumière divine, le vieillard s’écria:

«Mais Monsieur, si je vous comprends bien, il n’y aurait donc qu’à dire: merci!»

« Oui, mon cher, dites merci, dites de tout votre cœur merci! reprit aussitôt le chrétien qui, témoin de l’émotion de son paroissien, était bien sûr que son merci ne serait pas une vaine parole.

Alors le vieillard se met sur son séant, ôte son bonnet, joint les mains, et d’un ton solennel, sincère, convaincu, dit ces seuls mots:

«Seigneur, merci, Seigneur, merci!»

Et la suite a prouvé que ce mot parti du cœur avait bien scellé une alliance de grâce entre le Sauveur et lui, car peu après il réunit sa famille autour de son lit et fit des excuses, demandant pardon pour des torts qu’il avait eus à l’égard de ses proches. Eh bien, cette toute simple histoire a déjà provoqué des «MERCI» tout pareil à celui du vieillard neuchâtelois.


Dans une ferme très pauvre et très retirée des Cévennes, je fus appelé, un jour que je me trouvais près de là, auprès d’une jeune femme qui se mourait.

Quand j’arrivai auprès d’elle je trouvai la malade tellement faible, tellement à la fin de la vie, qu’il ne pouvait être question d’un long entretien avec elle. Je demandai à Dieu de me donner un message très court, très impressif, et voici, la pensée de mon vieillard neuchâtelois et de son merci me vint à l’esprit en réponse à ma prière.

Je racontai donc ce fait de mon mieux, et je n’oublierai jamais la pression de la main de la jeune femme dans la mienne; incapable de dire un mot, elle me montrait par ce mouvement significatif que, touchée à son tour par la grâce prévenante de notre Dieu, elle y répondait en disant: «MERCI» du fond de son cœur.


Un jour je rencontrai une personne au visage rayonnant de joie, qui me dit: Vous rappelez vous, Monsieur, votre histoire du vieillard et de son merci? Eh bien! moi aussi j’ai dit merci comme lui, et dès lors ma vie a été entièrement changée:


JE SUIS À JÉSUS-CHRIST ET JÉSUS-CHRIST EST À MOI.


En avant 1910 08 06




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