Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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VERS LES SOMMETS ET LES SOURCES


«Comme une biche soupire après des courants d’eau.

Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!

Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant!»

Bienheureux état d’une âme qui est ainsi altérée du Dieu vivant, et qui soupire jour et nuit après des courants d’eau vive?

Connaissez-vous cet état?

Sentir en soi brûler la pure flamme de l’idéal, avoir soif de beau, de bien, de pureté, de dévouement; soupirer après la réalisation de cet état entrevu à la lumière de Dieu dans le sanctuaire de sa conscience, oui, certes, c’est un état béni.

Mais, hélas! il y a l’autre côté du tableau:

Reconnaître en soi le mal, même aux heures les meilleures de sa vie; en sondant son propre cœur se trouver misérable et indigne de ce Dieu qu’on aimerait servir loyalement! Ô! déception, triste découverte, qui ne l’a faite et ne s’est écrié avec Saint Paul: «Misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort? Je ne fais pas le bien que j’aime et je fais le mal que je haïs!»

Je ne m’adresse pas à ceux qui, sans s’inquiéter de cette lutte intérieure, sans tenir compte de cet antagonisme des deux côtés de leur nature vivent au jour le jour, le mieux possible.

JE PARLE À CEUX QUI ONT SOIF DE PURETÉ ET DE DÉLIVRANCE, à ceux qui soupirent après cet état de triomphe sur eux-mêmes, et qui peuvent s'approprier le cri du Psalmiste:

Comme une biche soupire après des courants d’eau. Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant.

Vous vous lamentez sur vos chutes, votre faiblesse, votre impuissance et vous avez raison. Mais n’en restez pas là. Bénissez Dieu pour Sa Lumière et reprenez courage.


Puisque Dieu a commencé son œuvre en vous,

Il veut la compléter.


Sa promesse est certaine. Que dis-je: Sa promesse! Elles sont légion les paroles de notre Dieu qui sont la réponse au cri que pousse votre âme assoiffée de vérité et de justice. Des millions de cœurs en ont fait et en font chaque jour la glorieuse expérience.

«Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice», a dit Jésus, «car ils seront rassasiés».

«Que celui qui a soif, vienne». est-il dit ailleurs «qu'il prenne de l’Eau de la Vie gratuitement».

Voilà la solution, le seul remède efficace:


Jésus, Source de Vie

qui détruira en vous, les germes de mort que vous y constatez.


«Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures.»

Comment cela peut-il se faire, dites-vous?

Écoutez:

«Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau».

Ce n’est pas vous qui triompherez du mal, par vos propres forces, c’est Dieu qui en triomphera en vous, quand votre volonté sera unie à la sienne et que vous aurez reçu Son esprit.

Vous expérimenterez alors à la lettre cette parole de l’Éternel: Vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise et de vos actions qui n’étaient pas bonnes; vous vous prendrez vous même en dégoût.

Plus que jamais alors vous soupirerez après le Dieu vivant.

Plus vous vous connaîtrez vous-même, plus vous aimerez le Dieu qui vous a libérés.

Votre vie sera un continuel cantique d’actions de grâces; de votre cœur en fête jailliront des cris d’allégresse et de reconnaissance, et vous direz à votre tour: «Que rendrai-je à l’Éternel pour tous ses bienfaits?»

«Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes années, car c’est par Tes bontés qu’on jouit de la vie.»

Vous comprendrez alors pourquoi le Christ a pu dire: «Celui qui croit en Moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein».

Mais d’un autre côté vous sentirez le besoin de rester attachés à Lui comme le sarment au cep, et de vaincre par Sa force car «Celui qui vaincra héritera ces choses».


Mais j’ose croire que vous ferez plus encore, que vous sentirez le besoin de vous livrer corps et âme au service d’un pareil Dieu, le Dieu qui fait toutes choses bien, et que vous vous offrirez à Lui pour Le suivre partout et lui gagner des âmes.

Si telle est, en effet, votre bienheureuse expérience, vous seriez coupable de la garder pour vous-même et de ne pas indiquer à d’autres âmes, altérées de vérité, ce que Dieu a fait pour vous, et comment II a exaucé le cri de votre cœur.

Oh! que cet instant soit pour vous le moment décisif où vous trancherez la question devant Dieu, et où vous prendrez pour toujours la résolution de travailler dans Sa Vigne et de conduire d’autres cœurs aux sources de la Vie....

En avant 1910 08 06



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