Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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PRIS SUR LE VIF


«J’ai nourri et élevé douze enfants», racontait une pauvre vieille concierge.

« Six étaient miens, et les six autres m’ont été confiés par leur mère. Il ne m’en reste plus un. Je les ai perdus vers l’âge de vingt ans. Le même mal les a tous enlevés. Quand le dernier expira, mon mari blanchit et devint sourd. «Sans la grâce de Dieu dans nos cœurs, nous n’aurions pu supporter tant de chagrin et notre pauvreté actuelle. Il est toute notre joie et notre consolation».


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Le père d’une nombreuse famille avait la manie de casser la vaisselle, il dit l’avoir fait une trentaine de fois.

Mais vous êtes pauvre, dis-je, et vous ne pouviez pas en acheter de nouveau, pourquoi le faisiez-vous?

Par la violence de ma colère.

N’aviez-vous pas de regrets après?

Bien sûr, mais trop tard. Pendant longtemps nous n’avions plus qu’une moitié d’assiette rouge, et nous devions manger l’un après l’autre dans ce débris. Ma pauvre femme n’avait ni l’argent, ni le courage d’acheter ce qui manquait. Une autre fois je cassai une marmite et me blessai si grièvement, que je fus deux mois sans travailler.

Pourquoi vous fâchiez-vous ainsi?

Pour des riens, à force d’être aigri, car dès l’âge de sept ans j’ai dû seul gagner ma vie. Sans affection, souffrant beaucoup, je rencontrai de mauvais sujets, et ne tardai pas à leur ressembler et à haïr tout le monde.

Et vos parents?

Mon père a abandonné ma mère avant ma naissance, et elle m’a abandonné à la «Charité». Celle-ci m’a donné le nom d’une montagne de mon pays comme prénom, et celui d’une plante des Philippines comme nom! Pendant des années je cherchai les auteurs de mes jours et je finis par savoir qui ils étaient, mais je ne les vis jamais et ne les dérangeai pas. Mais il y avait une révolte et une colère incessantes en moi, et si je n’avais pas rencontré Dieu qui m’a changé, qui sait ce que j’aurais fait?

L’Armée du Salut fut donc la première véritable amie que rencontra cet homme! songions-nous en le quittant.

Et cet autre avec une position, un nom, de l’argent, pense-t-il, quand il joue le bonheur de cette fille du peuple, qu’il engendre une vie malheureuse qui toujours le maudira, et qu’il arme peut-être le bras d’un assassin?

Pense-t-il, cet homme puissant qui veut réprimer les anarchistes, qu’il en est lui-même l’auteur par son immoralité?

On dit que la faim est mauvaise conseillère, mais l’abandon moral est plus encore! l’abandon de celui qui naît avec le goût des grandeurs, que la fortune ne sert pas, que la tendresse d’une mère, que la bonté d’un père n’entoureront jamais!

Ah! laissez du moins la vaillante Armée, amie des malheureux et des rejetés, leur porter le baume de l’amour qui est en Jésus-Christ, la foi en un Dieu juste et en une vie meilleure dans ce monde et dans l’autre.


C’EST DIEU QU’IL FAUT À LA FRANCE,

C’EST DIEU QU’IL FAUT À TOUS!


J. Blanc.

En avant 1910 08 06


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ON A PERDU

sa peine et son temps quand, après avoir travaillé toute la semaine, on dépense

Le Samedi soir

la paie que tout bon père de famille devrait rapporter à la maison.


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Une Récompense est promise

à l’ouvrier tempérant:

c’est le bien-être, la santé, le bonheur domestique.


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Le Châtiment de l’Alcoolique

c’est la misère, la haine, la folie, la prison, le suicide. Qu’on se le dise!


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UNE RECONNAISSANCE

profonde est due par la femme et ses enfants au père de famille abstinent.

Ce n’est pas lui qu’on doit sur la route du Mont de Piété.

Ce n’est pas lui qui y porte ses meubles, vêtements, montre, matelas, couverture; il laisse ces folies aux malheureux esclaves de la boisson; il aime mieux grossir son Livret de la Caisse d’Épargne

Lecteurs, profitez de l’avertissement, cessez de boire, vous ferez UNE EXCELLENTE AFFAIRE.

En avant 1910 08 06



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