Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA COMMUNION DE SES SOUFFRANCES 


Une autre souffrance poignante pour notre Sauveur, et continuellement renouvelée, c’était de voir la façon dont sa compassion et sa miséricorde furent exploitées.

Nous avons un exemple frappant de ceci dans le cas des dix lépreux.

Avec quel amour le Médecin Divin se détourne à l’ouïe de leurs cris répétés et les guérit TOUS! Et avec quelle angoisse, quel serrement de cœur, il voit qu’il n’y en a qu’un seul qui exprime de la reconnaissance, tandis que les neuf autres se dépêchent de partir sans même dire «MERCI». (Luc 17, 17).

Il est très probable que parmi les foules qui entouraient Jésus si souvent, la plupart étaient animés d’une pensée égoïste.


LEUR BUT ÉTAIT DE PROFITER DE LA PUISSANCE DU SEIGNEUR

POUR ÊTRE GUÉRI.


Le Christ ne se trompait pas en disant en une occasion, «Vous me cherchez... parce que vous avez été rassasiés.» (Jean 6, 26).

Trop souvent nous sommes disposés à tarir la source de la bonté à cause de l’ingratitude et de l’égoïsme de ceux que nous aidons.

Mais Jésus n’a jamais fait cela, et désormais pour avoir plus de communion avec Lui, nous nous dépenserons sans compter, et avec joie, même pour les ingrats et les égoïstes.

L’Épître aux Hébreux nous apprend que Jésus a souffert, «ayant été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.» (Héb. 2,18 et 4, 15.)

Avec une activité inlassable, Satan et ses démons ont déployé toute leur subtilité et leur force contre le Seigneur, mais en vain.

Plusieurs fois dans les Évangiles, nous notons les ruses diaboliques par lesquelles son âme était assaillie. Tout cela occasionnait de vives souffrances, d’autant plus grandes que les tentations se présentaient souvent dans des moments de grande fatigue et d’épuisement physique. 


On remarquera qu’en général le but des efforts sataniques était de Lui faire céder à la suggestion de s’épargner des souffrances, ou de les alléger. Nous n’en citerons qu’un cas; Matth. 27, 34. Jésus, après une nuit d’angoisses, ayant été maltraité et battu de verges, est entraîné vers le Calvaire. Arrivé là, «ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel; mais quand il l’eut goûté, il ne voulut pas boire.»

Cette boisson était habituellement donnée aux suppliciés pour amortir leurs atroces souffrances. Il est fort possible que pour un instant Jésus croyait que c’était le vinaigre qu’il devait boire en accomplissement de la prophétie. (Ps. 69, 21/22) ce qu'il a bu plus tard (Jean 19, 29-30).

Mais dès que ce liquide touche ses lèvres, il s’aperçoit que c’est encore un habile mouvement de l’ennemi, et il refuse de boire.


Nous ne pourrons jamais connaître les souffrances de Christ en cherchant à éviter ou à diminuer celles que nous rencontrons sur notre route. Nous aurons à subir les assauts formidables de celui qui veut empêcher à tout prix notre avancement spirituel. Mais en choisissant toujours le chemin de la Croix comme notre divin Modèle, nous serons de plus en plus unis à Lui et vainqueurs par Lui.


Nous avons dit au commencement que les souffrances de Christ atteignent leur comble dans les derniers jours de sa carrière terrestre, et nous désirons maintenant, avec la plus grande révérence, noter les derniers battements de ce divin cœur plein d’amour. Et, à la vue de cette vision douloureuse, à la pensée que CES SOUFFRANCES CRUELLES ÉTAIENT LE PRIX DE NOTRE SALUT, nous ne pourrons que nous prosterner et adorer notre Sauveur.

La dernière semaine de la vie de Jésus a commencé, et il fait son entrés dans Jérusalem. Des foules, proclament sa royauté et sa puissance, mais Lui, il souffre! Il connaît trop l’humanité pour se laisser influencer par cette joie bruyante, mais creuse et factice.

Voici maintenant la descente de la montagne et la ville resplendissante de lumière est là devant ses yeux. À cette vue son cœur se déchire, et II éclate en sanglots, prévoyant les jours terribles qui vont venir sur elle, parce qu’elle n’a pas connu le temps de sa visitation. Avec quel amour II aurait pu délivrer ce peuple de ce désastre, mais celui-ci ne l’a pas voulu. MAINTENANT C’EST TROP TARD, ET LE CŒUR DE JÉSUS SAIGNE. (Luc. 19, 41-44).

Éprouvons-nous une douleur pareille pour les âmes qui refusent le salut?


Le jour suivant, Jésus entra dans le Temple et chassa ceux qui profanaient le lieu de la prière avec leur commerce. Dès ce moment les principaux sacrificateurs et les scribes, et les chefs du peuple cherchèrent comment le faire mourir, et pendant toute la troisième journée ils firent des efforts continuels pour le surprendre dans ses paroles. Chaque secte s’approche de Lui avec des questions difficiles. Mais le Christ réduit au silence tous ses adversaires, par la merveilleuse sagesse, de ses réponses, et leur haine augmente de plus en plus.

Vers la fin de cette journée si fatigante, Jésus ayant annoncé cette vérité: «si le grain de froment tombant dans la terre ne meurt point, il demeure seul», dit: « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c’est pour cela (pour mourir comme un grain de blé) que je suis venu jusqu’à cette heure. «Père, glorifie ton nom!» (Jean 12, 27).

Quelques heures après, son disciple Judas va vers ses ennemis s’offrir pour le trahir. Son offre est acceptée avec avidité, et le complot se prépare.

Le lendemain soir, le coup sera fait. Pendant que l’on forme une bande de soldats pour se saisir du Sauveur, Lui subit le terrible assaut du Prince des Ténèbres sous Ies arbres du jardin de Gethsémané. Son agonie est inexprimable.

Sous la terrible pression de l'ennemi redoutable, son corps transpire des grumeaux de sang, et toute force physique semble lui être enlevée. C’est un effort suprême de Satan pour Le tuer, et rendre ainsi la Croix impossible! Mais devant la mort qui Le menace, le Seigneur implore Son Père Céleste. Il est exaucé, et un ange vint pour Le fortifier.

L’ennemi est vaincu.

(À suivre.)

En avant 1910 08 06



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