QU’AS-TU DANS TA MAIN?
— Qu’as-tu dans ta main, Abel?
— Rien qu’un faible agneau de mon troupeau, ô Dieu! mais que je désire t’offrir en sacrifice volontaire.
Il le fit et la bonne odeur de cet holocauste a rempli les airs depuis lors et monte constamment vers Dieu, comme un perpétuel sacrifice.
— Qu’as-tu dans ta main, Moïse?
— Rien qu’une verge, ô Dieu! avec laquelle je conduis mes troupeaux.
— Prends-la et sers-t’en pour moi.
Il le fit et avec cette verge il accomplit plus de merveilles que l’Égypte et son roi orgueilleux n’en avaient jamais vues.
— Marie, qu’as-tu dans ta main?
— Rien qu’un vase de parfum de nard pur, ô Dieu! dont je veux oindre les pieds de ton Saint, appelé Jésus.
Elle le fit, et non seulement l’odeur de ce parfum remplit toute la maison dans laquelle ils étaient, mais elle embaume encore tout lieu où le souvenir de cet acte d’amour est rappelé «en mémoire d’elle.»
— Pauvre veuve, qu’as-tu dans ta main?
— Seulement deux petites pièces, Seigneur. C’est très peu, mais c’est tout ce que j’ai, et je voudrais les déposer dans «ton trésor».
Elle le fit, et le récit de son généreux don agit à travers les siècles comme un charme, pour stimuler les autres à donner au Seigneur.
— Qu’as-tu dans ta main, Dorcas?
— Seulement une aiguille, Seigneur.
— Uses-en pour moi.
Elle le fit, et non seulement les pauvres de Joppé furent vêtus, mais sous l’inspiration de cette vie d’amour, des «Sociétés de Dorcas» encore maintenant poursuivent leur bienfaisante mission envers les pauvres, par toute la terre.
En avant 1910 07 30
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