LES MERVEILLES DE LA GRÂCE DE DIEU
CUEILLI DANS LE JOURNAL D'UN O.C.B.
Deux étrangers naturalisés.
Oui, il s’était introduit dans notre réunion du dimanche matin 2 étrangers. Je veux dire 2 étrangers à la grâce de Dieu, 2 inconvertis. Que faire?
Il faut toujours tirer parti des circonstances.
Donc, nous eûmes une réunion, moitié sainteté, moitié salut. La dernière partie de la réunion visait les 2 inconvertis. Ah! nous voulions les avoir dans notre famille. Nous allâmes à l’assaut comme des Français avec la baïonnette de l'Esprit.
La réunion terminée, il n’y avait plus d’étrangers, car nos 2 amis avaient été NATURALISÉS CITOYENS DES CIEUX.
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Le savoir ne suffit pas.
Non, le savoir humain ne suffit pas, IL FAUT POSSÉDER L’ASSURANCE DU SALUT POUR ÊTRE PARFAITEMENT HEUREUX.
Il n’y a que quelques semaines, un homme très intelligent et qui avait commencé des études pour être avocat, mais qu’il n’a pu, â cause de certaines circonstances, terminer, était, malgré son savoir, très malheureux. Or, il n’y a que quelques semaines, cet ami, à la fin d’une de nos réunions, a cédé à Dieu. Depuis, son cœur est exubérant de joie. Alléluia, alléluia, alléluia!
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Malheureuse.
La réunion s’était poursuivie joyeuse: les Camarades, tour à tour, avaient témoigné de leur bonheur d'être au service de Dieu. Pour terminer, nous eûmes un de ces combats qui sont familiers aux Salutistes.
Plusieurs personnes étaient sous la conviction de péché.
Dans le cœur d'une demoiselle à l’air intelligent, se livrait un combat à outrance. Le Saint-Esprit luttait contre elle. Nous nous rangeâmes du côté du Saint-Esprit.
Cette âme convaincue pleura, pleura, et céda à l’Esprit de Grâce, qui lui accorda le clair témoignage du pardon.
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Peu de lumière
Elle avait bien peu de lumière quand nous la vîmes venir au banc des pénitents, mais j’ai appris depuis qu’elle a marché avec Dieu; qu’elle porte les S. S. à son collet et est une vraie salutiste, faisant tout ce qu’elle peut pour son poste.
Elle a marché de lumière en lumière, comme on monte de marche en marche dans un escalier.
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II nous faut les deux
Nous avions eu la femme qui s’était convertie, et il nous fallait aussi le mari. Tout naturellement, nous en fîmes un sujet de prière. Avant d’avoir tiré les dernières balles nous croyions alors pour la victoire, et il en fut ainsi, car Dieu est fidèle.
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Il s’en allait.
Oui, il s’en allait, il sortait de la réunion, et cela sans s’être converti. J’allai l’attraper et criai à mes camarades: priez pour lui — ce qu’ils firent, et lui pria à son tour, se livrant au Dieu tout amour.
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C’est inutile, Laissez-moi!»
Pauvre rétrograde, tout en lui dénotait une profonde tristesse. Il y avait plus d’une heure que nous le supplions de revenir à son Sauveur. À un moment donné, il dit: C’est inutile, laissez-moi»
— Vous laisser, mais non, mon ami, nous ne vous laisserons que quand vous aurez la joie du salut, alors oui, nous prendrons congé de vous.»
Dans ses gestes, il y avait du nerf. Ses soupirs étaient bruyants. Cédez, cédez au Seigneur.» Je ne peux pas, la semaine prochaine peut-être.»
Nous lui expliquâmes les dangers qu’il y avait à remettre à la semaine suivante. Il grinça des dents et d’un bond vint s’abattre au banc des pénitents. Et là, oh quelle douce réconciliation avec le Sauveur adorable!
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La lutte
Deux heures s’étaient écoulées et le jeune homme avec qui nous avions engagé la lutte, paraissait aussi indifférent alors qu’au commencement. C’était bien tard dans la nuit, mais les salutistes ne cèdent pas la partie comme cela.
Nous continuâmes le combat. Et intérieurement, nous demandions au Seigneur de nous donner la victoire. 2 h. 1/4 s’étaient peut-être écoulées, quand soudain j’aperçus la douleur peinte sur la physionomie du jeune homme. C’était pour moi le nuage d’Élie. En effet, peu à près nous étions à genoux, et notre jeune ami se livrait au Sauveur.
S. Blanc.
En avant 1910 07 09
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