EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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DANIEL ET LES LIONS

Par le Commissaire Railton

À l’exception de la grande scène de la Rédemption du Calvaire, il n’est pas de drame dans l’histoire du monde qui ait captivé davantage l’attention de l’humanité que celui de Daniel dans la fosse aux lions.

Ils ont cela de commun, c’est que, à Babylone comme à Jérusalem, les héros du drame ont été seuls à souffrir, à lutter, à vaincre, et ceci nous rappelle que dans notre vie c’est seuls aussi que nous aurons à livrer combat et à triompher.

Combien souvent il nous semble être enfermés dans une fosse aux lions et entourés de circonstances qui rendent notre marche en avant presque impossible à poursuivre! Et c’est dans des circonstances semblables que constamment l'homme écoute la suggestion diabolique qu’il ne peut être délivré des maux et des difficultés qui l’entourent.

C’est cette habitude universelle de doute et de crainte qui a empêché le royaume du Christ de s’étendre et de triompher comme il l’aurait dû.

En effet, les pécheurs ne seront pas attirés à un Sauveur dont les disciples sont si souvent craintifs et lâches.

Si Daniel était allé dans la fosse criant et tremblant, il n’y aurait pas eu de proclamation royale de foi en Dieu et le grand héros aurait échoué dans sa mission.

DANIEL FUT UN PLUS QUE VAINQUEUR et par cela même il fut non seulement préservé de mort physique et spirituelle, mais:

IL ASSURE AUX GÉNÉRATIONS QUI L’ONT SUIVI

LA POSSIBILITÉ DE VICTOIRES ANALOGUES.

Et c’est ainsi que les difficultés qui nous entourent peuvent devenir les moyens mêmes qui nous assurent la victoire.

Quelle route avez-vous suivie jusqu’à maintenant?

Vous avez sans doute prié: «Délivre-nous du mal, car c’est à Toi qu’est la puissance», mais peut-être vous êtes-vous dit néanmoins qu’il était impossible que vous fussiez délivré de telle ou telle tentation. S’il en est ainsi, pourquoi ne pas mettre la puissance de Dieu à une épreuve définitive.

Vous imaginez-vous Daniel avec le doute dans son cœur, ou bien avez-vous pris l’habitude de considérer ce héros comme un être à part, un grand solitaire dont le caractère et l’expérience ne peuvent être répétés?

Mais comment alors chérir sa mémoire, regarder avec délices ses actions de valeur, et en même temps répudier les vérités que sa vie nous enseigne: n’est-ce pas là une folie?

* * *

Mais peut-être votre vie a-t-elle été jusqu’à un certain point une vie de victoire, et à cause de cela le diable a réussi à vous persuader:

– que vous n’aviez pas à progresser dans le renoncement,

– que vous n’aviez pas de nouvelles victoires à remporter,

– que vous n’étiez pas appelés à vous sacrifier, vous et vos enfants, mais qu’étant déjà supérieur à la plupart des disciples du Christ, vous n’avez pas à vous demander si Dieu ne réclame pas de vous, un abandon plus complet, un combat plus acharné, une foi plus absolue.

Priez-vous avec vos fenêtres ouvertes, comme Daniel le faisait?

– Est-ce que vous défiez ce monde, foulant aux pieds ses folies et les traitant avec le mépris qu’elles méritent?

– Est-ce que vous vous dévouez complètement pour l’accomplissement de la volonté de Dieu sur la terre, pour le salut du monde?

Dieu vous appelle à le faire.

Levez-vous! Agissez!

Ce qu’il vous faut pour convaincre de folie la sagesse des insensés modernes, pour soumettre le paganisme des nations chrétiennes, et pour subjuguer le monde à Dieu, c’est que nous croyions et obéissions à Jésus-Christ avec la simplicité enfantine d’un Daniel.

Maîtrisons nos lions, nous rappelant que:

la délivrance de milliers de pauvres victimes vaincues

dépend peut-être d’un acte de fidélité de notre part.

En avant 1910 07 09