LES PAGES BLANCHES
Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire? (Matth. XX, 6).
«Les pages blanches de la vie portent souvent condamnation contre elle»; ainsi s’exprime un pasteur.
C’est là une parole profondément vraie, et propre à effrayer même les plus endurcis.
Les pages blanches de notre vie témoignent, par leur vide même, que nous n’avons rien fait de ce que nous aurions pu ou dû faire, que nous avons négligé une foule d’occasions d'être la lumière et le sel de la terre, ou de travailler à notre propre salut.
Qui pourrait oublier, à ce propos, que Jésus, le Souverain Juge, a déclaré qu’il rejetterait ceux qui n’au raient pas fait ce qu’ils auraient dû faire, qui ne l’auraient pas visité, recueilli, vêtu?
Ils ont négligé, de la manière la plus coupable, des occasions excellentes de montrer leur foi par leurs œuvres, et ont vécu pour eux-mêmes. Aussi sont-ils rejetés dans les ténèbres du dehors, non pour avoir commis tel ou tel forfait, mais pour avoir fait de leur vie l’expression parfaite de l’égoïsme.
Le temps est un trésor que nous devons employer pour la gloire de Dieu et le bonheur de nos frères, et chaque journée en est une fraction, une page blanche que nous sommes appelés à remplir.
Le temps pendant lequel nous n'avons rien fait pour la glorification de notre Père céleste est perdu, et s’élèvera en accusation contre nous.
OH! CES PAGES BLANCHES!
Combien d’occasions avons-nous eues de consoler un cœur affligé ou d’avertir un pécheur! Mais, hélas! nos convenances, nos distractions, notre lâcheté, notre égoïsme, nous en ont détournés. Quant à ce que nous avons négligé et, par conséquent, gâté, cela échappe à notre contrôle.
OH! CES PAGES BLANCHES!
Combien souvent la douce voix de l’Esprit a résonné dans notre cœur!
Elle nous exhortait à prendre la vie au sérieux, à saisir le salut, à faire un fidèle usage des moyens de grâce qui nous étaient offerts, à renoncer à tel ou tel péché, à nous réconcilier avec notre frère:
yxyx mais cette voix n’a pas été écoutée, nous n’avons pas voulu l’entendre, nous avons attendu, nous avons dit: «Bientôt, bientôt, pas à présent», et tout est resté tel qu’auparavant.
OH! MALHEUREUSES PAGES BLANCHES!
O. Funcke.
En avant 1910 07 02
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