UN SAUVEUR IMMUABLE
Par le Général
«Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement.» (Hébreux, XIII. 8)
Ce monde est un monde de changements du commencement à la fin. La plupart de ces changements sont utiles et profitables, par conséquent intéressants. Par exemple: Le changement des saisons. L’hiver fait place au printemps, l’automne succède à l’été, l’hiver réapparaît.
Quelle source d’intérêt et de plaisir ces changements sont pour nos vies!
Le changement du temps.
Nous nous plaignons toujours de ses variations, du moins quelques-uns d’entre nous; mais pensez comme cela nous est salutaire! Aimerions-nous avoir constamment chaud ou froid? Même si parfois nous préférions avoir une longue suite de jours froids ou chauds?
Le changement a du charme.
Puis il y a le passage de la pauvreté à la richesse, de la richesse à la pauvreté, de l’esclavage à la liberté et de la liberté à l’esclavage, nous en sommes souvent témoins.
Tous ont leurs avantages, car comme le poète le dit: «Ils n’apprécient pas la santé et la liberté, ceux qui en jouissent toujours.»
Passer de l’enfance à la jeunesse, de la jeunesse à la maturité, est aussi d’un grand intérêt. Quelle différence il y aurait dans les jouissances de la vie, si nous étions tous venus au monde des hommes et des femmes pleinement formés! Je ne crois pas qu’un tel ordre de choses eût été bon pour nous, ou que nous l’eussions apprécié plus que l’état actuel des choses. Il y a de plus le changement qui s’opère à la fin de tous les autres — LE PASSAGE DU TEMPS DANS L’ÉTERNITÉ.
La mort, même sous son meilleur aspect, est toujours un événement douloureux, mais aucun de ceux qui échangent la terre pour le ciel ne désirerait continuer à vivre ici-bas. Quoique nous frémissions de nous séparer de nos bien-aimés, la perspective de les revoir donne un plus grand charme encore au monde céleste. Mais il y a bien des changements qui ne peuvent pas être considérés comme profitables ou désirables. Par exemple:
Rétrograder; revenir sur vos promesses; briser les vœux que vous avez faits au Seigneur; déserter votre drapeau; rejeter votre espérance et crucifier à nouveau votre Sauveur.
Ceci est un changement honteux et affligeant.
Si vous vous êtes rendu coupable d’un acte pareil et que vous ne vous soyez pas repenti, laissez-moi vous conjurer d’échanger votre misérable état d’enfant prodigue, dans un pays étranger, contre le cœur et la maison du Père.
Il y a des changements dans les amitiés qui sont déplorables.
Que deux cœurs et deux vies, unis par une véritable affection, se séparent en esprit et en réalité, comme dans le cas de David et Jonathan, c’est, en vérité, très attristant, quelle que soit la cause de la séparation.
Mais quand il est question de deux cœurs et de deux vies unis par les liens étroits de la parenté, le changement est plus navrant encore! Un ami qui ne change jamais.
L’amour des Chinois et des Japonais pour leur parenté, l’honneur et le respect qu’ils portent particulièrement à leurs père et mère, voire même à leurs ancêtres reculés, me les ont rendus bien chers, quand des exemples de cette affection m'ont été cités lors de ma campagne en Extrême-Orient.
Quand, à cause de l’âge, la maladie ou pour toute autre raison, les enfants se lassent de leurs parents, les regardent comme un fardeau, se soustraient à leur autorité et les abandonnent à leur sort, ils oublient un des devoirs les plus sacrés et déplaisent à Celui qui a dit: «Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre.»
Quelle
calamité
lorsque l’affection d’un mari pour son épouse, ou
d’une fille pour sa mère se transforme en indifférence ou en un
sentiment pire encore!
Mais je pense que le changement le plus douloureux au cœur humain serait si le Sauveur venait à changer:
– s’il ne pouvait plus pardonner;
– s’il se lassait d’intercéder auprès de son Père;
– s’il devait retirer les consolations de son Esprit;
– s’il ne faisait plus lever son soleil ou ne laissait plus tomber sa pluie!
Pouvez-vous réaliser ce que cela signifierait?
(À suivre.)
* * *
QUELQUES PAROLES DU GÉNÉRAL
- Il y a bien des gens qui passent leur vie en s’efforçant d’harmoniser le service de Dieu et le service du diable.
- Rien ne développe les capacités, n’améliore le caractère, n’éveille l’ambition et, généralement parlant, ne pousse l’homme à faire de son mieux, comme la responsabilité.
- Si vous faites ce qui est bien, vous prospérerez. Si vous refusez d’accomplir le bien — lors même que tous les habitants de la terre et de l’enfer diraient le contraire — vous périrez.
- Celui qui peut haïr peut aussi aimer. L’homme qui hait le mal aura une affection correspondante pour ce qui est bon et vrai.
- Il y a des chrétiens «je pense», il y a des chrétiens «j’espère», il y a des chrétiens «je sais». Nous appartenons à cette dernière catégorie; nous savons que nous sommes sauvés.
- L’Armée n’a pas été créée par l’argent des riches, ni par la sagesse des hommes de science, mais par la puissance de Dieu manifestée par le moyen d’hommes et de femmes tout ordinaires.
En avant 1910 06 04
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