Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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HÔTELLERIE POPULAIRE POUR HOMMES -  DE PARIS

33 bis, Rue de Chabrol


La maison fut ouverte il y a une dizaine d’années et, même pendant les mois d'été, ses 225 lits sont toujours occupés. C'est là un fait caractéristique et qui témoigne en faveur de rétablissement, ainsi que le remarqua un inspecteur de police au cours d’une visite faite l'été dernier:

«Votre institution est la seule de la capitale qui conserve ses pensionnaires pendant l’été», dit-il au directeur.

Un autre trait à noter, c’est que la maison n’est pas seulement un refuge pour quelques-uns dans un moment de détresse, mais qu'elle est vraiment devenue pour plusieurs un «foyer». Certains locataires, en effet, n’ont pas cessé d’y habiter depuis le jour où ils y sont venus pour la première fois. Il en est même qui, ayant trouvé du travail à l'autre extrémité de Paris, auraient pu désirer se loger à proximité, s’épargner de la fatigue et des courses inutiles et qui préfèrent continuer à loger à la rue de Chabrol parce qu’ils s'y trouvent bien et s’y sentent chez eux.

Les lits des dortoirs sont au prix de 0fr. 40 la nuit (en 1910) — les chambrettes se louent à la semaine, les locataires peuvent également prendre leurs repas dans l'établissement aux prix les plus minimes.

On comprend facilement quelle planche de salut est une pareille maison dans ce grand Paris où tant de jeunes gens en quête de positions meilleures ou de fils prodigues égarés loin du foyer paternel sont venus échouer piteusement. Pour nombre de ceux-là l'Institution a été l'oasis dans le désert, placée là juste à temps pour les empêcher de s’enliser.

Il serait trop long de citer des exemples, et la maison est du reste trop bien connue de nos amis pour que nous ayons besoin de le faire. Une visite à l’établissement suffira d’ailleurs pour renseigner ceux de nos lecteurs auxquels il serait encore étranger et ceux ci ne sauraient mieux faire que d'y adresser les hommes dans un moment critique (ouvriers momentanément sans travail ou passant par une phase difficile), qui s’adresseront à eux.


Nous tenons pour cela à la disposition de ceux qui s'intéressent au sort du travailleur — des carnets de bons délivrables au quartier général...... et qui procureront à leurs protégés le gîte et le couvert en attendant la fin de la crise.



HÔTELLERIE POPULAIRE POUR HOMMES,

de Lyon 17, Rue Servient



Profitant de l'expérience acquise, cette institution, le Benjamin de nos institutions en France, mérite plus encore que sa sœur de Paris, le titre de «foyer de l’ouvrier».

Ouverte en plein centre ouvrier (71, rue de Servient), le 6 mars 1906. elle peut recevoir 126 personnes, 120 en dortoirs à 0 fr. 40 la nuit et 6 en chambrettes à 3 fr. 50 la semaine.

Un fourneau économique est également annexé à l'établissement. Une nourriture saine et substantielle y est fournie à des prix les plus modiques (0 fr. 10 la portion).

En avant 1910 05 28



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