EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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ECHOS DU CHAMP DE BATAILLE

Consécration de trois Candidats partant pour les Écoles Militaires

Bordeaux

Le 14 avril, une vente de charité, suivie d’une soirée musicale donnée gracieusement par trois artistes chrétiens, a pleinement réussi. Merci à Dieu, et à tous ceux que cela concerne.

Dimanche, consécration et adieux d’une Cadette pour l’École Militaire. Le Renoncement a une beauté suprême! aussi tous étaient touchés quand, agenouillée, le drapeau flottant sur sa tête, la Cadette chantait:

À tes pieds en sacrifiée

Je m’offre au pied de la Croix;

Corps et âme en sacrifice

O Seigneur, je suis à Toi.

«Prends-moi, ô mon Sauveur, mon âme et ma vie pour toujours».

J. Blanc.

Saint-Jean-du-Gard

Visite de l’Adjudante Cabrit. Quelle joie pour moi et pour tous ceux qui l’ont connue, de revoir l’Adjudante Cabrit au milieu de nous! Après dix longues années passées au Canada, cette chère Camarade nous arrive plus heureuse que jamais de vivre pour Dieu et les perdus. Nous avions annoncé sa réunion de bienvenue, et un café joyeux réunissait, à cette occasion, près de cent-cinquante personnes dans notre salle. Doux témoignage d’affection!

Que de choses sa présence ne nous rappelle-t-elle pas, et combien chacun est heureux de l’entendre parler et du Canada et de la Puissance de Dieu! Aujourd’hui 16 avril, devant un auditoire nombreux, elle a consacré sous le drapeau Sang et Feu une Candidate qui veut répondre à l’appel de Dieu.

Le moment a été solennel, la sympathie profonde pour notre jeune Candidate. Nos prières l'accompagneront, et nous ne doutons pas que Dieu la gardera partout et toujours.

Cette coïncidence si merveilleuse m’a fait reportera vingt années en arrière, au jour où la chère Adjudante Cabrit, la Capitaine Rossel qui est au milieu de nous, et moi-même, prenions le chemin de l’École Militaire pour obéir à l'appel de Dieu, et pour nous laisser conduire là où il voudrait.

Nos cœurs tressaillent de joie et de reconnaissance envers Celui qui a été si fidèle à notre égard pendant ces vingt années! Que n’avons-nous deux vies à donner!

Vous qui avez de la jeunesse, de la santé, des talents, des enfants peut-être, que faites-vous de tout cela?

Pourquoi si peu de candidats pour le bien?

Pourquoi si peu de vocations?

«Parce que vous ne répondez pas, parce que vous n'écoutez pas, ou vous êtes indifférents.

Plût à Dieu que vous fussiez froids ou bouillants, mais souvenez-vous que ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles à toujours et à perpétuité.»

Eva Le Prévost.

Les Barandons

Cher En Avant,

Encore une fois de bonnes nouvelles avant de quitter mon cher Barandons. Nous avons eu, dimanche dernier, un «Café joyeux», qui a été des mieux réussis. Le temps, quoique très froid, n'a pas empêché près de cent personnes de se rendre dans notre salle du Mont-du-Salut. Quelques-unes avaient dû faire pour cela plusieurs heures de marche.

Au nombre de celles-ci était notre cher vétéran, le Sergent Bournac, d'Intres, qui, malgré son âge avancé, n'a pas craint de faire trente-quatre kilomètres à pied pour se joindre à nous.

Tout a été très bien, les enfants de la Jeune Armée surtout se sont distingués par leurs jolis petits exercices avec écharpes, drapeaux, etc. Il y a eu beaucoup de chants, beaucoup de récitations variées en prose et en vers, des soli, etc. Tout a été accompli à merveille, et chaque morceau a été applaudi avec enthousiasme. Le café et les biscuits étaient également excellents.

Enfin, tout a une fin ici-bas, et au grand regret des assistants, il a fallu se séparer, mais pas sans que le Capitaine ait lu quelques paroles dans l’Évangile. Il a adressé quelques mots bien sentis à tous nos auditeurs, les suppliant de ne pas se contenter d’une religion de formes, mais de venir à Celui qui a dit:

«Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le Livre de Vie.»

Quel privilège, en effet, pour les enfants de Dieu, de pouvoir se réjouir d’une joie de bon aloi. Combien grande est la différence avec les réjouissances du monde.

Gloire à Dieu pour cette journée, et pour Sa puissance pour transformer les cœurs.

Léon Issartial, Candidat.

En avant 1910 04 30