Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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L’INFLUENCE D’UN ENFANT


Un athée violent et mauvais disputait sa femme un dimanche matin, proférant d’affreux jurements, lorsque sa fille de cinq ans se précipita dans la chambre:

«Maman, je sais mon texte, laisse-moi vite aller à l’école du dimanche».

Quel est ton texte? dit la mère, voulant empêcher la petite d’entendre les imprécations de son mari.

«Bénissez et ne maudissez point», récita l’enfant en présentant à son père ses lèvres roses pour recevoir un baiser d’adieu.

Les pleurs jaillirent des yeux du père, et tout le long du jour ces mots «Bénissez et ne maudissez point», retentirent à son oreille. Ce texte récité par sa fillette le conduisit à Dieu.

La transformation fut radicale et le foyer malheureux, béni par Dieu, devint un refuge où plus d’une âme lassée trouva le repos, en trouvant le Sauveur que cet athée présentait à tous.

En avant 1910 04 30


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UNE IDÉE CHARITABLE


Par un jour froid et sombre de novembre, je me promenais dans les rues d’une grande cité. Le vent glacial qui soufflait avec impétuosité obligeait les rares passants à accélérer leur course, ils se hâtaient vers leur demeure, où de bons feux les attendaient.

Devant la vitrine d’un grand magasin, mes regards s’arrêtèrent sur une pauvre vieille femme, toute grelottante sous de misérables hardes. Elle contemplait d’un œil de convoitise un beau châle épais et moelleux, suspendu près de la porte.

Personne ne semblait prendre garde à sa détresse. Mais, à l’instant où j’allais l’aborder, un monsieur sortit du magasin, tenant à la main un châle pareil à celui que la pauvre vieille couvait du regard, il le mit sur ses épaules frissonnantes, puis, sans avoir prononcé une parole, il disparut prestement dans la rue.

La vieille femme resta ébahie, ne sachant que faire et cherchant son bienfaiteur. Lorsqu’elle passa devant moi, je vis son visage inondé de larmes et j’entendis ces paroles murmurées avec un accent de foi: «Que Dieu le bénisse».

Si nous savions quel bonheur un acte de bonté peut procurer, comme nous chercherions à égayer un peu la vie des déshérités!

Écoutons notre cœur, même si nous ne pouvons donner que peu, et n’oublions jamais qu’un sourire et qu’une parole aimante réchauffent mieux un cœur triste et las qu’une pièce d’argent donnée sans amour.

En avant 1910 04 30



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