LE SALAIRE DE L’APÔTRE
Qui quitte famille ou terre,
Pour mon nom, pour suivre mes pas!
Qui quitte enfants, père ou mère.
Reçoit le Centuple ici-bas.
Centuple d’âmes lavées.
L’enfant prodigue racheté,
Centuple d’âmes sauvées!
Pour le temps et l’éternité!
Qui voudra perdre sa vie,
Trouve plus que vie en retour,
La seule digne d’envie,
De Jésus répandant l’amour!
«Au lieu de deuil, l’espérance,
Huile de joie aux cœurs brisés,
Aux captifs la délivrance.
Force nouvelle aux épuisés.»
De Christ, je veux être apôtre,
Révéler à tous sa grandeur.
Voir mon Sauveur, devenir vôtre,
Couronner l’Homme de douleur,
Livrés à la mort sans cesse
Mal jugés et si mal compris,
Mais l'amour du Christ nous presse
À sauver le monde à tout prix.
Si ma route est solitaire,
Et mes larmes coulent souvent:
Si je gravis le Calvaire,
De l’angoisse et du tourment:
À toi mon âme se fie.
Tu rends cent fois, ô Rédempteur!
Cent fois ce qu’on sacrifie,
Pour sauver un monde pécheur.
* * *
SUPRÊME APPEL
Reviens, pécheur, au Dieu qui t’aime,
Il soupire après ton retour,
Il donna pour toi son Fils même,
Oh! cède enfin à tant d’amour.
Le bonheur, oh! pourquoi le feindre,
Lorsque ton âme meurt de faim!
Ah! pourquoi veux-tu te contraindre
À rester loin, pauvre orphelin?
Ne sais-tu pas que chez ton Père
Le plus doux des accueils t’attend?
Oh! renverse toute barrière!
Décide-toi, viens à l’instant!
Sache que le plus grand des crimes
N’est pas commis par l’assassin;
Le péché qui mène aux abimes
C’est repousser l’amour divin.
En avant 1910 04 23
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