Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LES MANIFESTATIONS DE DIEU

DANS LA VIE D’UN DE NOS OFFICIERS-LOCAUX


Parmi les bénédictions précieuses que le Seigneur m’a accordées, je dois mentionner que dès qu’il se fut manifesté à mon âme. Il créa en moi un grand désir de le connaître, et une grande soif de Le servir.

De même qu'un enfant, se sentant seul et dans le danger, réclame sa mère, de même il m’arriva, vers l’âge de treize ans, de prier avec larmes pour que Dieu se révélât pleinement à moi.

J’aurais voulu avoir un miracle à ma manière, mais la sagesse de Dieu en décida autrement. En ce temps-là, je fus invité à aller écouter l’Évangile dans les réunions évangéliques. La Parole de Dieu fit une telle impression sur mon âme, que mon cœur s’ouvrit pour la recevoir et la mettre en pratique.

Cette parole fut comme un miroir dans lequel je me suis vu un grand pécheur enclin au mal et rempli de mauvaises passions, plus fortes que ma volonté. J’étais sous la conviction du péché, en révolte contre ce Dieu que j'aurais voulu servir.


Elle me montra que la conséquence du péché,

c’est la damnation éternelle.


Je voulus connaître cette Parole de Dieu, et en même temps que j’assistais au culte évangélique. Je sondais moi-même la Sainte Écriture. J’appris, dans ce précieux livre, les glorieuses déclarations suivantes:


«Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, savoir: Jésus.»

«Il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, savoir: Jésus-Christ.»

«Il n’y aucun autre nom que le nom de Jésus, par lequel nous devions être sauvés.»


J’appris aussi que tous les saints et saintes qui sont au ciel et sur la terre sont des pécheurs pardonnés et sanctifiés. Je fus confus en apprenant:


«Que Dieu a tant aimé le monde

qu’il a donné son Fils unique,

afin que quiconque croit en lui ne périsse point,

mais qu’il ait la vie éternelle


Après avoir étudié le drame mémorable du Calvaire, j’ai compris l’amour de Dieu envers les pécheurs.

Après avoir écouté et lu ses paroles, j’ai appris que la mort et les souffrances qu’il a endurées étaient la conséquence de MES péchés; car je suis désigné dans ces hommes et femmes qui forment un ensemble de violateurs de la loi de Dieu; et, par ce fait, j’ai, avec l’humanité entière, été la cause indirecte des souffrances et de la crucifixion de l’Homme-Dieu.

C’est donc bien moi qui ai attiré sur moi la malédiction et le châtiment éternel de Dieu. Mais dans son immense amour et pour satisfaire à Sa justice parfaite, sur l’ordre du Père. Jésus a quitté son ciel;

a pris notre nature humaine;

et, tout en accomplissant la loi, a voulu prendre sur Lui l’obligation qui était contre moi:

l’expiation de mes péchés et la malédiction de Dieu,

en se livrant volontairement dans les mains criminelles pour répandre son sang pur et innocent,

et entre les mains de son Père pour recevoir ces coups mystérieux et terribles qui ont mis le Sauveur en agonie.

Oui, j'ai par la pensée suivi le plus tendre et le meilleur de tous les hommes qui ont paru sur la terre. Depuis ce moment où il franchit le Jardin de Gethsémané, je l’ai vu s’avançant seul et RÉSOLU À SAUVER LE MONDE et moi parmi ce monde, n’importe à quel prix, et, prosterné la face contre terre, prier son Père de mettre sur Lui seul tous les péchés de l’humanité entière (les miens aussi), et aussitôt l'entendre dire:

«Mon âme est triste jusqu’à la mort. Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux!»


Je l’ai vu ensuite, encore par la pensée, le visage abattu, aller au-devant de son disciple marchant à la tête de soldats qui venaient le saisir comme un criminel.

Je l’ai suivi d’une juridiction à l’autre, poursuivi par la férocité des hommes acharnés contre un innocent.

Je l’ai vu faire l’ascension du Calvaire, ployant sous le poids de la croix trop lourde, et épuisé par les coups; alors, mon âme en fut douloureusement attristée; et je me suis frappé la poitrine en pleurant.

Je l’ai vu dans la lutte suprême, abandonné de ses disciples et de son Père, injurié et blasphémé par cette foule pour laquelle il mourait.

Je l’ai vu, dis-je, pardonnant le meurtrier crucifié à ses côtés, mais dont le repentir était sincère et lui dire: «Aujourd’hui même, tu seras avec moi en Paradis

J’entendis aussi ses dernières paroles:


«TOUT EST ACCOMPLI.»


Cela voulait dire, pour moi, que mes péchés étaient expiés; que désormais la justice de Dieu était satisfaite.

Cela me fit comprendre ce passage important de l’apôtre Paul:

«Vous êtes sauvé par grâce, par la foi, cela ne vient point de vous. C’est un don de Dieu. Non par les œuvres, afin que personne ne se glorifie

J’ai réclamé avec instance la grâce de mettre ma confiance dans la Parole de Vie, et Dieu m’a tellement bien exaucé, que jamais il ne s’est élevé le moindre doute dans mon esprit à cet égard, depuis cinquante ans que je lis et médite les Saintes Écritures.

C’est donc après avoir connu l’amour du Père, l’efficacité du sang de Jésus, et la justification par la foi, que je me suis jeté aux pieds de Jésus, pour qu’il me pardonne et change mon cœur.

Je lui ai donné aussi ma vie, pour qu’il la dirige et en dispose pour le bien de l'humanité et pour Sa gloire.

J’ai dû faire aussi l’expérience que seul le Saint-Esprit pouvait me rendre capable de vaincre le mal en moi, et que Celui-ci n’était donné qu’à celui qui est absolument abandonné et prêt à obéir à toutes ses impulsions en lui.

C’est donc après avoir demandé le Saint-Esprit pour obéir à Dieu, qu’il m’a été donné; et que, par cette puissance, j’ai obtenu une victoire complète sur le péché. Ce salut glorieux que je possède par la grâce de Dieu, et que Saint Paul décrit ainsi:


«Mais ayant été maintenant affranchis du péché, et étant devenus esclaves de Dieu, vous avez pour votre fruit la sanctification, et pour fin la vie éternelle: car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle par Jésus-Christ, notre Seigneur.» (Rom. 6, v. 22-23.)


Ce salut, dis-je, je ne l’ai obtenu que vers l’âge de quarante-neuf ans. Afin de faire mieux voir l’intervention de Dieu dans ma vie, et en même temps sa miséricorde insondable, je demanderai à mon cher lecteur de revenir avec moi bien des années en arrière, quand il me sauva la vie à l’âge de douze ans. comme je l’ai raconté au début de cet article.

Je vivais moi-même, on s’en souvient, dans le péché, au milieu de gens pervertis. C’était la règle de conduite, pour la généralité, de boire beaucoup d’alcool, de proférer d’affreux blasphèmes, de séduire les jeunes filles, d’user de fraude, de fumer dans les plus grosses pipes, etc., etc.

À la maison. j’étais le seul qui avait la crainte de Dieu, et qui désirait le connaître.

J’avais deux frères ivrognes, dont l’un a péri en tombant au fond d’un puits, et l’autre est mort des suites d’une maladie contractée sur un fumier, étant ivre et n’ayant pu rentrer à la maison.

N’est-ce pas là être élevé dans les plus mauvaises conditions pour devenir chrétien?

Dieu m’a fait, sortir de ce milieu, comme II a fait sortir Abraham et Loth. Quoique je fusse infecté du péché, Dieu m'inspira le goût pour m’instruire (ce qui était difficile en ce temps-là), et en même temps une aversion pour les cafés.

De douze à vingt ans, ma vie fut celle du sage mondain. Tout en aimant Dieu à ma manière, je vivais dans le péché sans y penser. Mais de vingt-trois à trente ans, je fis tout ce que je pus pour me développer de toute manière.

Tr. Vanderkam.

En avant 1910 04 16



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