IL FAUT LIRE LA BIBLE AVEC INTELLIGENCE
La Bible récompense richement ceux qui la lisent, à une condition toutefois, c’est qu’on observe, pour la lire, les règles que prescrit le bon sens.
La Bible n’agit pas comme un charme, tels se contentent d’ouvrir la Bible au hasard, d'ouvrir le premier chapitre venu.
Que diriez-vous de quelqu’un qui, ayant faim, se dirigerait vers une épicerie en disant: «Je vais manger la première chose que je verrai!» Et si cette première chose était un morceau de savon?
Si vous consacrez, avec un esprit préoccupé, quelques minutes à un chapitre, vous n’en retirez aucun profit. La lecture de la Bible réclame toute l'intensité de notre pensée, comme toute l’intensité de notre sentiment.
L’effort intellectuel, loin d’être incompatible avec une spiritualité profonde, lui est essentiel. Toute méditation utile de la Parole de Dieu implique un travail de l’esprit pour en saisir la vérité.
Parce que la Bible est plus que de la simple littérature, elle n’en est pas moins littéraire pour cela. Parce qu’elle est plus qu’un livre historique, elle n’en touche pas moins à toute l’histoire ancienne, elle n’en plonge pas moins dans cette histoire toutes ses racines.
La vérité contenue dans la Bible ne s’y trouve pas sans qu’il y ait eu chez ceux qui l’ont reçue les premiers, un labeur spirituel et intellectuel. Et elle ne peut pas, sans un effort semblable, se dévoiler à nouveau à ceux qui doivent la recevoir aujourd’hui.
Sachez donc, lorsqu’il s’agit de la Bible, faire le même effort de pensée que lorsqu’il s’agit de livres ordinaires. «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de toute ta pensée.» Il n’y a point de route, royale pour la connaissance de l’Écriture, pas plus que pour la science.
S’il demeure absolument vrai que dans l’étude de ce Livre l'attitude de l’âme a beaucoup plus d’importance que les méthodes, il ne s’en suit pas que l’âme qui a pris l’attitude normale ne doive pas prendre aussi la meilleure méthode.
Ne donnons donc point à la Bible quand nous nous sentons mal en train, des lambeaux de temps pour dire ensuite: «Ce n’est pas intéressant!»
Donnez à la Bible les mêmes droits qu’à d’autres livres, donnez-lui seulement le temps que vous donnez à votre journal et vous versez ce qu’elle vous donnera.
W. White.
En avant 1910 04 16
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