EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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À MÉDITER

AVIS AUX BUVEURS

Lu à la vitrine d’un magasin:

– Le chameau travaille huit jours sans boire,

– il y a beaucoup de gens qui boivent huit jours.... sans travailler. 

Très bon! Très vrai! L’homme est-il toujours aussi sage que la bête?

* * *

IL FUME COMME UN HOMME.

Un médecin maladroit et ignorant Les époux P..., cultivateurs et tenanciers d’un débit d’alcool sur une route, près d’Amiens, ont eu huit enfants.

Les deux premiers sont mariés; les 3e 4e , 5e , 6e et 7e sont morts de convulsions, d’anémie, etc.

«Le huitième a reçu les soins les plus minutieux, me disait la mère, nous voulions le conserver à tout prix; nous avions fait venir les meilleurs vins pour le fortifier et, en effet, il était devenu fort et gros; à six ans, il fumait comme un homme! ! !

Tout d’un coup, il s’est affaibli, il est devenu comme s’il avait perdu la raison. Nous avons fait venir le docteur qui lui a donné quelques drogues et lui a défendu le vin.

Heureusement, nous n’avons pas tenu compte de cette ridicule recommandation, car le pauvre petit, déjà affaibli par le mal que le médecin ne connaissait pas, avait besoin de prendre des forces; il a traîné comme ça pendant plusieurs mois et il est mort à l’âge de 8 ans.»

La mère interrompue par les larmes, reprit au bout d’un moment:

«C’est malheureux d’avoir des docteurs maladroits et ignorants qui, au lieu de guérir les gens, les laissent mourir!... aussi lui ai-je envoyé une lettre qu’il n’aura pas envie de montrer.»

Pauvres médecins!

Quand les parents ont empoisonné leurs enfants, par inconscience et par ignorance, les docteurs sont traités d’imbéciles parce qu’ils n’ont pu ressusciter un corps brûlé, usé, détruit par l’alcool et le tabac.

Combien plus sage serait-il d’imiter ce vieux médecin-major de ma connaissance qui disait un jour aux parents d’un petit malade de 15 ans:

«Votre enfant a été empoisonné avant de naître, par la trop bonne chère et par toutes les boissons alcoolisées; vous avez continué à l’empoisonner après la naissance, en lui donnant du lait alcoolisé; plus tard, vous avez toujours continué à l’empoisonner avec du vin et autres breuvages alcooliques; aujourd’hui, si on essayait à lui conserver la vie en lui supprimant les poisons, il serait toujours un malheureux privé d’une bonne santé, achevez donc votre œuvre! !

Donnez-lui des vins généreux et laissez-le fumer, il sera plus vite délivré d’une vie misérable»! ! !

De telles leçons sont dures, mais elles portent!

Extrait.

En avant 1904 07 14