Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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RÉFORME ET RÉGÉNÉRATION


J’entends beaucoup parler de réforme ces derniers temps à la caserne et la réforme dans un milieu ou tout est matière et aptitude physique, consiste à renvoyer dans leurs foyers tous les hommes devenus inaptes par suite d’accidents ou infirmités quelconques, survenus avant ou pendant l’incorporation.

Pour cela ils passent devant une commission spéciale composée de plusieurs médecins majors et officiers généraux et là on statue sur leur cas. Comme la science à des limites ceux qu’on ne peut guérir, on les réforme, car on n’a pas besoin de soldats invalides dans les armées terrestres.

Mais quoique pénibles, les infirmités corporelles sont peu de chose à côté des infirmités spirituelles, morales.

Les unes disparaissent avec le corps: les autres, si nous ne sommes guéris, nous suivent dans l’autre vie; il est donc plus important de chercher à guérir les infirmités qui ne disparaissent pas avec la destruction du corps et desquelles nous souffrirons plus dans l’autre vie qu’ici-bas.

Cela m’amène à vous parler de cette grande armée internationale qui existe depuis près un demi-siècle, Armée toujours occupée à combattre les puissances invisibles du mal.

Dans cette Armée, l’on ne renvoie ni ne réforme jamais pour des infirmités morales, mais on régénère tous ceux qui se présentent avec le désir de l’être cela gratuitement et en tous temps (sur les combattants sont toujours disposés) pour le plus grand bien de l'humanité.

Voyez quel contraste les armées terrestres sont destinées à détruire, à faire souffrir, causer des deuils et verser des larmes et cette Grande Armée au contraire lutte et travaille:

à rendre heureux ceux qui ne le sont pas;

à encourager les découragés,

à rendre honnêtes les déshonnêtes,

à remettre dans le bon chemin ceux qui s’égarent,

en un mot à la régénération morale du monde entier. 


Cette Grande Armée Internationale, vous l’avez deviné, c'est l’Armée du Salut.

Ses Officiers, depuis le Général jusqu’au Lieutenant, se dévouent et dépensent leur vie pour amener le plus grand nombre d’âmes à la connaissance de Dieu et du Christ régénérateur.

Les Sous-Officiers et Soldats sont tous des ouvriers, en grande partie des pauvres, qui furent amenés pour la plupart à la connaissance de l’Évangile par le moyen de l’Armée, ont aussi trouvé le Salut dans ses réunions (car on peut connaître l’Évangile et ne pas être régénéré pour cela) et qui après avoir été placés dans la lumière divine éclairant les consciences, abandonnèrent le mal définitivement.

Plus tard, sur leur demande et après avoir donné la preuve de leur fidélité à Dieu PAR UNE VIE CONFORME À L’ENSEIGNEMENT CHRÉTIEN ÉVANGÉLIQUE, c’est-à-dire une vie pure, exempte de péché, ils furent jugés dignes d’être enrôlés Soldats.

De ces familles d’ouvriers, gens simples et ayant la plupart une instruction très élémentaire, Dieu a suscité des prédicateurs missionnaires, tels que des Officiers de l'Armée du Salut. Ils expliquent les Écritures en l’appuyant de leur exemple, car ce n’est pas avec des discours que l’on régénère et convainc le monde, mais avec des vies vécues.


Mais revenons à la réponse des militaires invalides, dans les armées terrestres, les hommes doivent arriver valides au corps, autrement on les réforme en raison de l’impossibilité dans laquelle on se trouve de pouvoir les guérir.

Dans l’Armée du Salut, armée spirituelle par excellence, nous recherchons au contraire les infirmes moraux et tous ceux qui ont l’âme malade et nous les amenons au Divin Docteur des âmes, Jésus Christ.

Là ces malades se voient tels qu’ils sont, ils s’humilient, se repentent et se convertissant, deviennent de nouvelles créatures; d’inutiles ou nuisibles qu’elles étaient, elles deviennent utiles et bienfaisantes sans pour cela être obligées de changer de milieu, mais tout en travaillant dans la sphère où elles étaient placées, y rendant un bon témoignage sous les yeux de tous, pour la grande gloire de Dieu.

Cela ne vous donne-t-il pas envie, cher lecteur, de faire partie d’une armée semblable? Pour moi depuis que j’ai l’honneur d’en faire partie, je me trouve très bien et ne donnerais pas ma part de travail pour tous les biens de la terre, sans exagérer, car il y a de la joie au service de Dieu.

H. Marchal.

En avant 1910 03 19


 

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