Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

JOURNAL D’UN COLPORTEUR

IMPRESSIONS PERSONNELLES EN COURS DE ROUTE


Les Ollières

Le lendemain, j’allai faire la vente aux Ollières avec la capitaine Tois; nous causâmes de la guerre apostolique du salut, réalisant, l’un et l’autre, quel grand honneur nous avions d’être officiers de la conquérante armée, oui conquérante, car elle continue à gagner des âmes.

Partout les salutistes bien sauvés sont les mêmes, c’est-à-dire, ils ont bon cœur, la famille Séauvre nous le prouva une fois de plus. Merci, chers camarades, pour votre attention à mon égard.

J’allai voir les amis Pouillé-Bosveuil au-dessus des Ollières, où je fis la vente.

J’allai voir M. et Mme Cabanac-Pons, pasteur, et fus reçu on ne peut mieux.

Je visitai le quartier catholique puis allai voir la famille Terrot, parents de l’adjudante Blachier. La maman Terrot me montra l’article de son gendre l’adjudant sur le repas accordé à Grenoble à 100 pauvres si je me rappelle bien; je pensai que cela c’était du pur salutisme en pratique, car rappelons-nous toujours que la pratique, vaut mieux que la théorie si belle soit-elle mais non pratiquée.

J’allai 2 fois chez M. le curé pour le trouver en fin de compte. Je revis aussi l’ancienne et vieille camarade Gounon, étendue, car ces dernières années tous les hivers elle est hors service pour le travail manuel, mais au point de vue spirituel elle continue son œuvre d’amour.

À travers toutes ces années elle est restée une fidèle salutiste faisant son possible pour aider son poste. Cela, c’est de la bonne religion pratique. Je trouvai chez elle peu bien dans sa santé la maman? J’oublie son nom, on la reconnaîtra à cette désignation, c’est la sœur de la maman Rissoan de Quintel, peu bien dans sa santé, dis-je, mais allant bien spirituellement; sa fille est aussi une fidèle salutiste très liée avec les deux sœurs Séauvre, c’est le «trio-alléluia.»


* * *


Chez les sœurs Philit je m’arrêtai en face le Moulin du Salut, c’est ce vieux moulin qui avait été le berceau spirituel en 1885, des camarades Rissoan; c’est parmi les sacs de farine lors du séjour aux Ollières du capitaineThonger et du lieutenant Jeanmonod que de nombreuses âmes trouvèrent le salut. Ah! quand le papa Rissoan parle de ces temps apostoliques, ses yeux se rajeunissent et étincellent de joie.


Monlinon

Là je trouvai chez elles les 2 sœurs du salut bien sauvées, on parla des luttes, des combats du passé, car toutes les deux ont soutenu de glorieux combats; la plus jeune est encore, peu bien corporellement: que le Seigneur lui accorde tout à nouveau la santé afin qu’elle puisse se relancer au combat comme par le passé car elle avait été un moyen de bénédiction dans ses différents postes. C’est pour elle une joie de revoir ses anciens camarades. Certes, je partageai sa joie. 


Saint-Sauveur

Là je vois de bons amis à qui je vends. 


La Roche

Ici je laisse ma bicyclette chez M. Blanc et vais voir tout le monde par là. 


Saint-Julien la Brousse

Monté jusque sur ces hauteurs, depuis là j’aperçois la Haute-Loire, le Mézinc, le Gerbier des Joncs, la neige sur le plateau. Être si près et ne pas grimper jusque-là, mon cœur m’y attirait, mais mon devoir comme un fidèle ami me retenait. À une autre fois d’autres nouvelles. Heureux plus que jamais au service du Maître. 


Ourch

À Ourch je vis M. le curé qui, averti par ses paroissiens que quelqu’un le demandait quitta l’Église pour venir à ma rencontre. Ce brave curé vint vers moi tête nue, je lui fis l’article. Après avoir déballé devant la sacristie où ses paroissiens nous regardaient, il m’acheta très aimablement et prenant congé de cet aimable ami en soutane je continuai plus loin. Que d’agréables surprises!

S. Blanc.

En avant 1910 03 05



Table des matières