ÉCHOS DU CHAMP DE BATAILLE
LE HAVRE
Une Fête Salutiste dans notre Corps Quoique nous n’ayons pas eu le bonheur d’avoir la visite de l’Adjudant Metzger, retenu à Paris par les inondations, nous eûmes entre nous une fête de famille qui s’est passée à la satisfaction de tous dans le plus grand calme. L’Enseigne a su mettre en œuvre des camarades qui, avec des aptitudes diverses, ont improvisé un programme varié et choisi. Après avoir demandé la bénédiction de Dieu et bu une tasse de bon café, les chants succédèrent aux morceaux de musique et aux récitations qu’il est superflu de commenter, mais qui, selon l’appréciation générale, furent réussis.
Qu’il me soit permis de dire que chaque partie fut une éloquente plaidoirie en faveur d’une conduite approuvée de Dieu et combattant le vice sous toutes ses formes. Comme la plupart des auditeurs étaient des enfants de Dieu, l’Enseigne Eekman, après avoir lu et commenté un passage de l’Écriture, nous exhorta à rester fidèles à nos principes et à veiller au bon état de notre âme. Que donnerait l’homme en échange de son âme qui a coûté la vie de Christ.
Camarades, ne négligeons pas un salut si glorieux!
Persévérons jusqu’à la fin et, qu’ayant eu part à la croix, nous ayons part à la gloire!
Quoiqu’il fut assez tard quand la réunion prit fin, chacun se retira satisfait d’avoir passé un bon moment à l’Armée du Salut.
E. Heudebourg.
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VAUVERT
Cher En Avant,
Quoique les visites soient rares pour nous, isolés, nous recevons avec plaisir celles qui nous arrivent. Nous avons eu cette semaine l’Enseigne Boisson avec son cinématographe à la Chapelle Méthodiste. Ce furent deux bonnes soirées que nous passâmes ensemble.
Le premier jour il y eût beaucoup plus de monde que le second jour. L’Enseigne s’est beaucoup dépensé, il y a eu un mot pour chacun.
La bonne semence a été jetée, puisse-t-elle germer bientôt et être abondante. C’est notre prière pour Vauvert.
Merci beaucoup, cher Enseigne, que Dieu vous bénisse, et qu’Il vous accompagne dans votre tournée. Un chaud merci à M. Baudoin.
P. S. — Nous avons été de cœur et par la prière avec nos Camarades parisiens, à la nouvelle du désastre, qui vient de fondre sur Paris. Après avoir pris connaissance de la lettre-circulaire, nous assurons les Colonels et les Officiers victimes de l’inondation, de nos prières et de notre sympathie chrétienne.
En avant 1910 02 19
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