EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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RÉFLEXIONS

Je fus amené à faire ces réflexions à la vue d’un mur écroulé, et elles me firent du bien, tant il est vrai que le chrétien peut tirer instruction de tout ce qu’il voit, pourvu qu’il sache l’appliquer au sens spirituel.

Je pensais donc que ce mur fut d’abord neuf, bien droit, et capable de fournir la somme de résistance que l’on attendait de lui, mais que, peu à peu, le temps avait fait son œuvre de désagrégation, et qu’il avait fini par tomber.

Certes il avait dû résister longtemps aux intempéries. Tour à tour la pluie, la gelée, la chaleur, agirent sur lui et peu à peu le mortier se désagrégea; au début cela avait semblé de si peu d’importance au propriétaire qu’il n’y prit pas de garde, et c’est ainsi que progressivement ce mur perdit sa solidité, ne fut plus en mesure de fournir la même somme de force et s’écroula d’une façon lamentable.

De cet examen, j’en déduis que le chrétien vivant doit fournir pour le salut du monde une force d’amour saint, une force attractive capable d’amener le réveil dans les consciences endormies; mais qu’il serait bon d’examiner dans la prière, si ces forces indispensables ne sont pas, elles aussi, en train de se désagréger sous l’influence des éléments atmosphériques spirituels.

Si c’est le cas pour quelques-uns, je leur dis, réagissez, fortifiez-vous, car si les colonnes spirituelles du monde peuvent chanceler, la puissance de Dieu est toujours la même. En elle nous pouvons nous retremper, renouveler nos forces et nous lancer au combat avec un courage qu’aucun obstacle ne peut arrêter et qui fera trembler les chefs de bandes des légions diaboliques; ne soyons pas tièdes, mais bouillants pendant toute cette campagne d’hiver, et Dieu nous bénira.

Baptisé par son Esprit Revêtu de Sa Puissance

Je serai vainqueur et plus que vainqueur,

Dans la lutte et dans la souffrance.

H. Maréchal.

En avant 1910 02 05