EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE DÉSASTRE

C'est aujourd'hui la pensée dominante de la France. Le désastre! l'affreux désastre contre lequel on ne peut rien et qui va semant l'effroi et la désolation sur son passage.

Les cœurs de tous sont étreints à une émotion douloureuse en songeant à tous ceux qui en sont les victimes — aux affamés qui ne peuvent recevoir de secours — aux malheureux, forcés d'évacuer leurs demeures pour échapper à la mort et de laisser derrière eux — tel souvenir auquel on tient presque autant qu'à sa vie — pour ne rien dire des conséquences tragiques, elles aussi, pour la vie économique du pays!

Au sein du désarroi et de la douleur, un réconfort: l'élan unanime de sympathie qui a trouvé écho dans toutes les poitrines et l'offre spontanée des volontaires, qui se sont élancés au secours des désespérés!

Puissent leurs efforts être couronnés d'un plein succès afin qu'à l'heure où paraîtront ces lignes, tout danger soit conjuré dans notre chère France.

C'est notre ardente prière.

Paris, le 24 Janvier 1910.

En avant 1910 01 29