Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE RÉVEIL ET LA CROIX


Que voulons-nous dire par ce mot «RÉVEIL.»

Pour pouvoir le demander à Dieu avec foi, il est nécessaire d’avoir une idée intelligente quant à la nature de la bénédiction désirée.

Dans la pensée de beaucoup cela veut dire que, dans les réunions de salut, il y ait un grand nombre d’âmes qui se convertissent. Aussi mettent-ils tout en œuvre pour y parvenir. Des réunions spéciales, sont annoncées, une abondante réclame est faite, et la plus grande pression morale possible est exercée sur les auditeurs pour les amener à se donner à Dieu.

Nous ne voulons rien dire contre l’usage de ces moyens — excellents en eux-mêmes, et efficaces en tant que l’Esprit de Dieu les inspire et s’en sert, mais nous désirons faire remarquer que tout cela n’est pas un «réveil» dans le vrai sens du mot.

Combien de fois n’a t-on pas dû constater qu’un mouvement ainsi créé, cesse entièrement lorsque, pour des raisons diverses, on ne peut plus continuer les efforts spéciaux qu’on avaient mis en œuvre précédemment.

Les âmes qui se décident sous l’influence du Saint-Esprit tiennent bon, mais les autres, hélas, rétrogradent infailliblement au bout d’un certain temps.


Qu’est-ce donc qu’un véritable Réveil?

C’est un Renouveau de Vie chez les enfants de Dieu, donné par le Seigneur Lui-même lorsqu’ils le Lui demandent avec foi, et selon les conditions énoncées dans Sa parole.

Un instant de réflexion suffira pour nous convaincre de la chose.

En effet, ceux qui sont «morts dans leurs fautes et dans leurs péchés» ne peuvent ni demander ni recevoir le renouvellement d’une vie qu’ils n’ont jamais eue.

Les arbres morts ne pourront repousser au printemps.

Un cadavre ne peut pas être réveillé; il n’est pas endormi, il est mort.

–  Mais les enfants de Dieu s’endorment et alors leur vie spirituelle baisse, et il faut que le Seigneur les réveille et leur donne un renouveau de vie.

Il fait cela en réponse aux prières et aux supplications de ceux qui ayant compris l’état des chrétiens, et en étant affligés, ne cessent de Lui présenter la requête de David, «Fais-nous revivre afin que Ton peuple se réjouisse en Toi». (Ps. 80, 18/19.)

Lorsque les Fils et les Filles du Très Haut sont ainsi réveillés et remplis de vie nouvelle, ils peuvent être les moyens, les instruments, pour communiquer la vie aux «morts» qui les entourent, et la promesse de Dieu s’accomplit: — «Les nations sauront que Je suis l’éternel quand Je serai sanctifié par vous sous leurs yeux.» (Ezec. 36. 23.)

Si tous les enfants de Dieu en France devenaient subitement remplis de la vie divine une grande crainte de l’Éternel, et une terrible conviction de péché viendraient sur le pays, et des multitudes d’âmes seraient sauvées.

Ce fut ainsi dans le pays de Galles en 1904. Ici et là un enfant du Seigneur qui réalisait le triste état des choses, s’humiliait et criait à Dieu de visiter son peuple. Et puis, tout à coup, les chrétiens devenaient conscients de leur grand besoin de vie nouvelle. Les églises commencèrent à se remplir, et leurs membres cherchèrent à se mettre en règle avec Dieu.

Puis, la soif de Dieu est venue sur les inconvertis, et bientôt les chapelles et les temples regorgeaient de monde cherchant le Seigneur. Alléluia! Des milliers furent sauvés, et aujourd'hui — cinq ans après — bien qu'un petit pour cent des conversions ne se soit pas maintenu, il reste néanmoins entre cinquante et soixante mille âmes qui marchent bien, et oui ont été ajoutées aux registres des églises.

Les bonnes nouvelles de cette visitation divine se répandirent dans le monde entier, et d’autres mouvements semblables se sont produits dans plusieurs autres pays, même aux Indes et en Chine.

Et la France sera-t-elle laissée de côté?

Nous ne le croyons pas. Maintenant, voici la promesse de Dieu, qui s’adresse à chaque officier, soldat, et recrue de l’armée du Salut, ainsi qu’à tout vrai chrétien:

«Si mon peuple, sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, — Je l'exaucerai des cieux, Je lui pardonnerai son péché et Je guérirai son pays.» (II. Chron. 7. 14.) Soulignons cela dans nos Bibles!

Dieu est fidèle et II le fera, mais tout tourne sur le petit mot «SI» au commencement.

Où sont ceux qui, nuit et jour, vont supplier le Seigneur, en Lui rappelant Sa promesse? Dieu seul le sait. Mais il y en a déjà en France, et l’Éternel est à l’œuvre pour les exaucer. Gloire à Son Nom I

Notons bien les quatre choses me nous avons à faire:

Nous humilier devant Dieu, prier, chercher Sa face — c’est-à-dire son approbation sur toute notre conduite — et nous détourner de toute mauvaise voie que le Saint-Esprit pourra nous indiquer.

Puis, demandons à Dieu de nous donner une plus grande révélation de la signification de la Croix du Calvaire... Ne pensons pas que nous la comprenions parfaitement déjà. Hélas! Nous en sommes loin.

Recherchons, comme Paul, la communion des souffrances de Christ, et devenons conformes à Lui dans sa mort. Seul l’Esprit de Dieu peut nous faire comprendre ces choses, et c’est seulement ainsi que nous connaîtrons davantage les profondeurs de Son amour, et que nous pourrons être pour Lui des «amis».

Nous voulons Lui ressembler, n’est-ce pas?

C’est dans Sa mort sur la Croix que nous avons la manifestation suprême de ce qu’il est, de ce qu’il veut et peut être en nous.

Méditons ce sacrifice infini, jusqu’à ce que nous voyons la nature effrayante du péché qui lève la main pour tuer le Dieu d’amour et l’amour insondable du Sauveur qui, au même moment, intercède pour les coupables.

Ayant reçu de Dieu cette vision céleste de la Croix, nous nous écrierons avec Paul, «loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ» (Gal. 6. 14.) et nous rejetterons nos anciens efforts d’amener les âmes à Dieu par les discours persuasifs de la sagesse humaine, et notre détermination sera celle du grand apôtre, de ne pas savoir autre chose «que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié». (1 Cor. 2. 2.). Alors, le Réveil sera un fait accompli!

T. W. Seagrave.

En avant 1910 01 15



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