EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE RETOUR À LA MAISON

«Je me lèverai et j’irai vers mon père et je lui dirai:

«Père j’ai péché contre le ciel et contre toi.»

La scène que représente notre gravure n’a pas besoin de longues explications. Elle se comprend d’elle-même. Les larmes du vieux père ont cessé de couler. Sa fille chérie qui s’en était allée, séduite par le mirage du monde, cherchant, loin du toit paternel, une liberté factice qu’elle croyait la source de son bonheur vrai, cette enfant, objet de toutes ses pensées, est enfin revenue! Il peut maintenant la serrer dans ses bras, et, s’il pleure encore, du moins ce sont des larmes d’attendrissement qu’il verse, tout à la joie d’avoir retrouvé son enfant et à la reconnaissance envers le Dieu tout amour qui a entendu sa prière. 

Jeune homme ou jeune fille qui peut-être avez, pour une raison ou pour une autre, fui loin du nid familial, qui aviez quelque part au monde un vieux père ou une vieille mère qui pleure en songeant à vous, oh! apportez, pendant qu’il en est temps encore, à ce cœur brisé par vous, le seul baume qui puisse calmer sa douleur profonde! Revenez à la maison! Ne voulez-vous pas le faire? Un tendre accueil vous y attend.

Lecteur, quel que tu sois, ÉLOIGNÉ DE LA MAISON DE TON PÈRE CÉLESTE, par le péché qui souille ton âme, ne veux-tu pas en finir une bonne fois pour toutes et dire à ton tour: «Je me lèverai et j’irai vers mon Père.»

Toi, qui as conscience d’être en rébellion contre Dieu, qui connais le mal dont tu es esclave, le péché qui te lie et que tu hais aux heures les meilleures de ton existence, c’est toi, mon frère ou ma sœur, que Dieu attend maintenant.

À cette minute même, sonne pour toi l’occasion de la décision franche et irrévocable:

– Lève-toi! Humilie-toi devant ton Père céleste, verse dans son cœur plein d’amour et qui n’attend que ton retour, le récit de toutes tes chutes;

– dis-lui ton chagrin de l’avoir ainsi méconnu et torturé par ta conduite mauvaise, et si tu ne peux exprimer ta douleur que par des larmes, laisse-les couler abondamment.

Les larmes de repentir sont douces au cœur de Dieu, et, selon Sa promesse, «Il les essuiera Lui-même» de tes yeux.

LÈVE-TOI! PÉCHEUR, ET REVIENS À LA MAISON DU PÈRE.

Enfant de Dieu, toi qui as reçu du Père la mission de Lui gagner des âmes, toi à qui a été confié «le ministère de la réconciliation» as-tu pris au sérieux cette tâche sacrée, en as-tu compris toute la valeur?

Seras-tu, au cours de cette année, dans notre chère France, un instrument de Réveil, ou un obstacle au Réveil?

En avant 1910 01 15