EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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POUR CEUX QUI ONT DES PETITS AUDITOIRES

Un dimanche de l’année 1556, un savant théologien se rendit à Stuttgart pour entendre prêcher le célèbre prédicateur du Wurtemberg, Jean Brenz.

Son étonnement fut grand en voyant dans l’église un grand nombre de places vides. Après le service, il se rendit auprès de Brenz et lui déclara qu’à son avis, il ne valait pas la peine de préparer avec tant de soins une aussi belle prédication pour si peu d’auditeurs.

Le réformateur ne répondit rien sur le moment. Mais, en se rendant à sa maison, comme ils passaient devant une fontaine publique, il arrêta l’étranger et le regardant, il lui demanda:

— Savez-vous ce que cette fontaine a à mes yeux de plus remarquable?

L’étranger ne répondit rien.

— Eh bien! ce qui me paraît être sa plus belle qualité, c’est qu’elle donne toujours, en abondance, une eau excellente, qu’il y ait peu ou beaucoup de gens qui viennent en puiser.

AINSI DOIT-IL EN ÊTRE DE LA PRÉDICATION DE L’ÉVANGILE.

Le prédicateur est, en quelque sorte, entre les mains de Dieu, une fontaine chargée de répandre l’eau jaillissante en Vie éternelle, et:

il doit le faire avec fidélité, qu’il y ait peu ou beaucoup de gens qui viennent s’y désaltérer.

En avant 1904 07 09