Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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ÉCHOS DU CHAMP DE BATAILLE

VISITE DU CAPITAINE D’E. M. SEYDEL DANS L'ARRIÈGE


Nous attendions avec une vive impatience la visite du secrétaire de la Jeune Armée, le capitaine d’E. M. Seydel. Nous ne fûmes pas déçus dans notre attente.

Mon premier dimanche dans cette belle contrée où tout parle des merveilles du Créateur est inoubliable pour moi.

La première réunion se trouvait au Mas d’Azil là, de braves et anciens camarades et amis attendaient aussi cette visite pour être bénis.

Le capitaine d’E. M. a débuté dans sa carrière d’officier dans cette contrée et est heureux de s’y retrouver. Avec l’enthousiasme salutiste, il commente ces paroles de l’Écriture «l’Éternel peut te donner bien plus que cela!»

Nous pûmes tous réfléchir et comprendre ce que nous avions à faire pour le Seigneur.

Le soir, aux Bordes un grand nombre de personnes ont répondu à l’invitation. L’Esprit de Dieu régnait sur cet auditoire attentif. Le capitaine d’E. M. nous fit comprendre la nécessité d'avoir son nom écrit dans le «livre de vie» les âmes étaient convaincues, l’on pouvait voir le désir chez beaucoup, de vivre une vie meilleure.

Cette réunion est le sujet de conversation du village. Les échos arrivent jusqu’à nous; des enfants ont regretté leurs mauvaises actions.

Au Bourex, petit village voisin, plusieurs personnes se réunissent le vendredi chez une amie, ils étaient heureux de le faire une fois de plus et plus nombreux que de coutume. Nous croyons et prions afin que le Seigneur fasse germer cette semence, nous lui demandons qu’il bénisse cette contrée, Son œuvre et Son serviteur.

Heureuse sous Son drapeau,

E. Levec Cadette Lieutenante.


REIMS


Visite de l'Adjudant Metzger Mon père, un vieux combattant de 1870-71, me racontait souvent les douloureuses expériences par lesquelles il avait dû passer à cette époque. Je me rappelle entre plusieurs autres, le fait suivant.

Un jour, après un dur combat où son régiment avait perdu un grand nombre de soldats, les officiers et sous-officiers avaient succombé aussi. Afin de ne pas abandonner leur tâche, la poignée de combattants qui restait décida de choisir le soldat le plus expérimenté pour continuer à diriger le combat.

Pour ma part, je ne suis pas, béni soit Dieu, engagé dans cette guerre, où coule le sang de nos frères, mais dans LE COMBAT CONTRE LE PÉCHÉ SOUS TOUTES SES FORMES, en ma qualité de soldat de Christ.

Gloire à Dieu, je ne suis pas le seul à Reims. Nous sommes un petit groupe, décidé à faire la guerre au mal, et comme nous sommes sans chefs pour le moment, nous avons jugé bon de nommer notre Camarade Poussin comme officier provisoire, en attendant. l’ouverture d’un poste et l’arrivée des Officiers.

Bref, nous ne nous impatientons pas, car nous croyons avoir bientôt dans notre ville, une salle de réunions. C’est pourquoi nous rencontrions vendredi dernier, l’Adjudant Metzger, venu de Paris, à la recherche d’un local.

Nous fûmes très heureux de saisir cette bonne occasion pour profiter d’un moment béni avec le Seigneur, par l’intermédiaire de cet homme de Dieu, qui par surcroît, était accompagné d’un grand ami de l’Armée du Salut, M. Mousseau, cultivateur, qui pendant la saison d’hiver, colporte l’Évangile de pays en pays, en un mot, travaille de tout son cœur, pour Dieu et le salut des âmes.

J’offris donc ma cuisine (non pas un salon, car je n’en ai pas) pour nous réunir, nous entonnâmes un chant, nous priâmes le Seigneur, et l’Adjudant, prit à cœur de nous apprendre deux petits chœurs, dont l’un est un souvenir du passage du Colonel Cooke, en France.

Nous passâmes environ deux heures, en conversation, en prières et en chants, chacun d’entre nous, rendit son témoignage, notre ami M. Mousseau, nous fit part aussi de ses expériences dans ses pérégrinations.

Enfin, ce fut un régal spirituel Comme nous n’en avons pas souvent, vu que nous sommes ici à Reims, éloigné de tout poste salutiste. Nous fûmes bénis au-delà même de nos espérances.

Quant à vous, camarades salutistes, qui lisez ces lignes, vous qui avez un local et des Officiers, profitez de toutes vos réunions, car, lorsqu’on en est privé, on reconnaît alors leur valeur réelle, et l’on peut alors comprendre et réaliser la devise de la petite Belgique, l’union fait la force, surtout l’union avec Christ.

Quant à vous, cher Adjudant, nous vous remercions profondément de votre visite dans notre ville, nous espérons bientôt vous revoir. Nous demandons au Seigneur qu’il vous bénisse abondamment et qu’il vous aide dans votre travail de messager de la bonne nouvelle. Pour nous, nous sommes décidés plus que jamais à marcher en avant.

Pour le groupe de Reims,

Jouniaux, Maurice.

En avant 1910 01 08


 

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