EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MÉLI-MÉLO

POUR LES BLESSÉS

Le gouvernement russe, a dit-on, acheté en Ecosse trois chiens , collies qui sont destinés à rechercher les blessés sur le champ de bataille de Mandchourie. L’homme qui dresse ces animaux affirme qu'ils ont assez de flair pour faire une distinction entre les blessés russes et les japonais et qu’ils ne s’occuperaient que des premiers. J’en veux personnellement douter. Les chiens sont parfois meilleurs que les hommes et j’en citerai D. V. un exemple la semaine prochaine.

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SATISFAITE

On connaît le proverbe: Contentement passe richesse! Un jour une vieille femme vint trouver Jules Simon et lui demanda en grâce d’aider une de ses voisines malades et se mourant de faim. Il y alla, et après avoir secouru la malheureuse. Il se retourna vers la pauvre vieille qui l'avait introduit:

«Et vous, ma bonne femme, et vous?

Oh! moi, Monsieur, je n’ai besoin de rien! je suis contente; grâce à Dieu jusqu’à mes 60 ans où je suis arrivée, je n’ai manqué de pain pour le jour, ni de paille pour la nuit.

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La parole de Jésus est lumière,

JÉSUS son sourire est amour,

son bras est délivrance,

son regard est le ciel, Alléluia.

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C’EST UNE OIE

— Mère, mère, criait le petit d’une corneille en rentrant à la hâte au nid, qu’il venait de quitter pour la première fois, ô mère, que j’ai eu peur! Si tu savais ce que j’ai vu!

— Eh quoi, mon enfant?

— Oh! de grands oiseaux tout blancs, criant, courant, étirant leurs cous, puis la tête si haute, l’air si fier, la voie rude... . Tiens les voici; mère, mère, sauvons-nous!

— Rassure-toi, mon enfant, ce ne sont que des oies, répond tranquillement la corneille. Et écoute-moi bien: quand dans ta vie tu rencontreras quelques personnages portant haut la crête, semblant s’estimer plus que tout le reste du monde, se redressant, criant fort, aimant à faire des embarras et du bruit, un sot fier et un fier sot tout à la fois, tiens pour sûr que ce personnage-là, c’est une oie.

(Miron).

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FATIGUÉ MAIS PAS...

Whitefieid était un illustre prédicateur anglais du siècle passé. Par suite de longues courses et de discours en pleins champs, sa santé s’altéra de bonne heure. Il répondit à ceux qui lui conseillaient de se ménager:

— J’aime mieux m’user que me rouiller.

Une fois qu’il se disposait à prêcher dans la campagne, un de ses amis lui fit remarquer qu’il ferait mieux d’aller se mettre au lit que de monter en chaire. Il dit:

«C’est vrai.»

Puis, levant les yeux au ciel et joignant les mains, ii s’écria:

«Ô Jésus! Je me suis fatigué dans ton service, mais non pas de ton service; fais-moi la grâce d’annoncer publiquement ta Parole».

Il prêcha, en effet, mais quelques heures après il n’était plus.

Qui est donc le serviteur fidèle et prudent que son Maître a établi sur ses domestiques pour leur donner la nourriture dans le temps qu'il faut? Heureux ce serviteur que son Maître trouvera faisant ainsi quand il arrivera! Je vous dis en vérité qu’il l’établira sur tous ses biens. (Matt XXIV, 45-47).

Marius.

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RIEN QU’UN, RIEN QU’UN

Un petit garçon de cinq ans vivait dans une maison où habitait un officier. Il allait vers ceux qu'il aimait, mettait ses bras autour de leur cou et murmurait: «Rien qu’un, rien qu’un» — et alors leur donnait un baiser!

Chacun dans cette maison est meilleur et plus heureux à cause de ce petit garçon et de son cœur affectueux.

Supposez que vous fassiez comme lui et commenciez à donner des «rien qu’un» sous la forme de petites amabilités inattendues, de sourires, de mots encourageants.

Ne pensez-vous pas que de cette manière votre intérieur serait plus heureux? Je suis sûr qu’oui. Essayez et vous verrez!

En avant 1904 12 03