EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA TENTATION ET LE PÉCHÉ 

QUELQUES DIFFÉRENCES ENTRE LES DEUX

Par Mme la Générale Booth

Nous n’enseignons pas que la sainteté nous sauve de la tentation.

NOTRE SAUVEUR A ÉTÉ TENTÉ SUR TOUS LES POINTS et nous avons aussi à subir les tentations du monde, de la chair et du diable.

Ici, la chair signifie, comme presque toujours dans les Écritures, notre nature humaine, ses qualités, ses dispositions et ses passions, tortes choses qui en elles-mêmes ne sont pas mauvaises, ne sont pas le péché.

C'est seulement lorsque nous les laissons se développer d’une façon anormale, ou que nous nous y abandonnons avec complaisance, qu’elles s’appellent le péché.

Les personnes sanctifiées sont donc aussi accessibles que l’était le Sauveur aux tentations de la chair, c’est-à-dire, qu’elles sont, comme Lui, exposées à la tentation de rechercher leur propre plaisir, leurs aises, ou leur profit.

On a essayé de pousser Christ à rechercher sa propre satisfaction. Son corps fatigué le rendait sensible à la tentation de rechercher ses aises; et il aurait été aussi agréable à Sa chair de prendre du repos que cela peut l’être à toute autre créature humaine.

Les personnes sanctifiées sont donc sensibles à la tentation, mais nous soutenons que tant qu’une âme est debout et, s’appuyant sur Christ, s’écrie avec Lui: «ARRIÈRE DE MOI, SATAN,» que tant qu’elle ne se permet aucune de ces choses que défend une conscience éclairée, il n’y a pas péché.

Quand le Sauveur eut faim et que le diable vint à Lui et dit: «Fais-Toi du pain!» Sa conscience éclairée répondit: «Non!»

LA TENTATION PAR L’APPEL À SA NATURE PHYSIQUE, N’ÉTAIT PAS LE PÉCHÉ.

J’ai une fois perdu la bénédiction de la sainteté sur ce point: je ne distinguais pas entre la tentation et le péché et je crois que bien des âmes sincères en sont là.

Elles ne comprennent pas que l’effet produit sur elles par la tentation n’est pas le péché et parce que quelques sentiments en elles répondent à la tentation, elles croient être tombées et avoir laissé entrer le diable.

Elles se disent «J'ai péché» et elles perdent immédiatement de la puissance. Il faut que la tentation soit sentie. C’est justement ce qu’espère le diable; s’il peut seulement vous amener à douter d’un état ou d’une bénédiction, il sait que c’est nous les faire perdre tout de suite, aussi il dirige toutes ses forces de ce côté-là. Il est donc de toute importance que nous connaissions ses ruses.

Je suis persuadée que vis-à-vis des âmes sincères, il réussit sur ce point plus que sur aucun autre, c’est-à-dire que:

Satan leur fait croire que la tentation c’est le péché.

NON, car s’il en était ainsi, Jésus aurait péché.

En avant 1904 07 02