EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA PENTECÔTE

«Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis... Et ils furent tous remplis du St-Esprit.» (Actes, ch. 2, versets 1 à 4.)

En France, à Paris en particulier, où rugit le vent du scepticisme et de l’incrédulité, enveloppant et entraînant les foules dans son tourbillon néfaste, que faut-il pour avancer le règne béni de notre adorable Sauveur?

— Ouvrir de nouvelles salles, me direz-vous peut-être; beaucoup de salles dans lesquelles on priera, on chantera et on parlera de l'amour de Jésus, dans lesquelles on verra de nombreuses âmes pécheresses s’avancer humiliées et repentantes au pied de la Croix pour être sauvées; puis, ajouterez-vous, on mettra ces convertis en uniforme, et on les lancera au combat...

— Très bien, mon ami, vous avez raison, l’Armée du Salut veut tous ces moyens, mais pour atteindre un idéal aussi élevé que le nôtre:

IL NOUS FAUT UNE PUISSANCE SUPÉRIEURE;

RIEN MOINS QUE LA PUISSANCE DU ST-ESPRIT.

Regardez les premiers disciples du Christ. Avaient-ils la fortune? Nullement.

Avaient-ils la science et la sagesse mondaines? Pas beaucoup.

Ils étaient revêtus de là Puissance de Jésus-Christ dont Dieu les avait armés le jour de la Pentecôte. Et, avec cette puissance-là, cette poignée d’hommes et de femmes — car il y avait des femmes parmi les premiers disciples — ces pauvres, ces ignorants, ces dédaignés, ces rebuts de la société, ont été les promoteurs du Christianisme.

Ce qu’ils ont fait ne peut-il plus se renouveler?

Oui, Gloire à Dieu. N’avons-nous pas vu ces mêmes prodiges, ces mêmes miracles s’accomplir par la même puissance au commencement de ce merveilleux mouvement: l’Armée du Salut?

Et, depuis lors, à travers ces trente et quelques années, partout où flotte notre drapeau, n’avons-nous pas remporté d’innombrables victoires, au nom de Jésus-Christ et par la puissance d’En Haut?

Oh! qu’en ce jour de Pentecôte, le feu du St-Esprit nous anime et nous embrase d’amour, comme il le fit jadis pour Saint-Pierre, pour Jean et enfin pour tous les Apôtres, afin que, comme eux, nous soyons de vrais apôtres. Car le monde moderne est à conquérir au Christ comme le monde ancien. Soyons donc de ceux qui veulent voir des âmes sauvées, la justice et la paix fleurir sur la terre.

C’est vrai, pour Dieu aucun progrès n'est impossible. Seulement il veut des ouvriers avec Lui, c’est-à-dire:

des hommes et des femmes de bonne volonté qui ont fait abnégation de leur vie.

Oui, des hommes et des femmes conduits par le St-Esprit,

liés sur l’autel sacré du Calvaire.

* * *

Voulons-nous aller, par la pensée, jusqu’à Jérusalem, aux premiers jours de notre ère chrétienne?

Pénétrons donc dans la chambre haute, au moment où les disciples, après l’Ascension de leur Maître, sont réunis pour attendre un nouveau consolateur... Entendez-vous ces chants et ces prières, ces soupirs et ces confessions?

Regardez comme Simon-Pierre pleure! Oh! comme son cœur est brisé! Pauvre Pierre!... Ah! il sent tout le poids de sa lâcheté? Il me semble cependant qu’un rayon céleste éclaire ce mâle visage tourné vers le Ciel...

Chacun des disciples s’abandonne, se consacre à Dieu pour devenir un fidèle témoin de la divinité de Jésus.

Dix jours se passent ainsi: «Tout-à-coup, il vint du Ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux Et ils furent tous remplis du St-Esprit.»

Oui, un feu puissant descendit sur chacun d’eux, les inondant d’amour, de paix et de joie.

Adieu la timidité, les craintes!

Adieu la lâcheté!

Un courage surnaturel s’empare soudain des uns et des autres. ...

Vous savez ce qui se passa ensuite.

Vous savez comme ils confondirent, par leur parole inspirée, les foules réunies dans cette grande ville, ce certain jour de fête.

Vous savez aussi quelles glorieuses victoires couronnèrent leurs premiers combats.

Ne vous semble-t-il pas voir encore ces fleuves de vie coulant des cœurs des Apôtres et arrosant tout autour d’eux des cœurs altérés de vie éternelle?

Ne vous semble-t-il pas entendre encore le bruit de ces ondes bénies roulant de cœur en cœur, gagnant en quelques heures seulement des centaines, des milliers d’âmes au christianisme?..... Oui. Répétons-le en terminant: ce qui a été fait peut encore se faire.

Que tous ceux qui le croient disent: AMEN!..., et:

EN AVANT!

POUR SAUVER LES PERDUS!

P. CHATELAIN.

En avant 1899 05 20

* * *

LA PERLE DE GRAND PRIX

Jésus peut pardonner vos péchés (Marc, II, 10)

II peut vous secourir si vous êtes tentés (Héb. 11,18)

Il peut vous délivrer de la fournaise (Daniel, III, 17)

Il peut vous sauver parfaitement, car il sauve tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui (Héb. VII, 25).

Il peut vous combler de toutes sortes de grâces (II Corinth. IX, 8)

Il peut vous affermir jusqu’à la fin (Rom, XVI, 25).

Il peut vous préserver de toute chute (Jude 24)

Il peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et pensons (Eph. III, 20)

En avant 1899 05 20