Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

L’ASCENSION


Quarante jours se sont écoulés depuis la résurrection du Sauveur. Les Apôtres, suivis de près de cinq cents disciples, se rendent sur le mont des Oliviers. Ils obéissent à l’ordre de Jésus. La Sainte Mère est aussi là, au milieu des Apôtres. Tous ont été fidèles au «Rendez-vous» divin.

Je les vois réunis sur ce mont sacré. Bientôt Jésus apparaît Il est resplendissant de gloire et de beauté. Ses yeux brillent d’un éclat céleste. Il parle à ses Apôtres avec l’inquiète sollicitude d’un bon père qui va se séparer de ses enfants chéris, avec la tendresse d’un ami qui veut consoler des amis qu’il va quitter pour longtemps. Il leur parle avec l’autorité d’un Général qui commande à ses troupes: «Allez donc, leur dit-il, instruisez toutes les nations; prêchez l'Évangile à toutes créatures, etc»

En achevant ces mots, les pieds sacrés de Jésus se détachent de la terre. Il s’élève peu à peu; et, étendant les mains sur ses Apôtres et ses disciples, Il les bénit avec amour.

Étonnés et ravis du spectacle qu’ils avaient sous les yeux, les disciples contemplaient avec admiration leur Maître s'élevant vers le Ciel. Ils voyaient ses mains toujours étendues pour les bénir, ses yeux toujours fixés sur cette terre, qu’il avait arrosée de ses sueurs et de son sang. Leurs regards ne pouvaient se détacher de l’objet de leur amour. Mais bientôt une nuée lumineuse dérobe Jésus à la vue des disciples extasiés: LE SPECTACLE FINI POUR LA TERRE, IL VA COMMENCER POUR LE CIEL.

Les Apôtres, muets d’admiration, les bras vers le Ciel, les yeux toujours fixés sur le point où ils ont vu disparaître leur Maître, restent immobiles. Ils attendent le retour de celui dont ils viennent de contempler la glorieuse Ascension: c’est alors que ces deux messagers célestes, en vêtements blancs apparurent aux Apôtres, en leur disant:


«Ce Jésus qui vient d’être enlevé au Ciel du milieu de vous,

en reviendra, de la même manière que vous l’y avez vu monter.»


Il reviendra, quand? Ah! là est le mystère, qui n’a point encore été révélé, pas même aux Anges de gloire qui adorent le Roi des rois. Et, cependant, nous pouvons bien dire que NOUS VIVONS DANS DES TEMPS SÉRIEUX.

Ne vous semble-t-il pas que l’Heure suprême, dont ont parlé ces hommes aux vêtements blancs, va bientôt sonner?

Ne vous semble-t-il pas entendre le bruit des pas de Jésus qui revient chercher son Église?

N’entendez-vous pas ce bruit confus, qui ne peut être que les premiers échos de la voix de l’Archange disant: «Voici l'Époux!»

Les sceptiques, les incrédules comme les chrétiens se sentent pris d’un sentiment étrange, qui n’est que le prélude de choses extraordinaires, mystérieuses et imminentes.

Et puis: ces guerres et ces bruits de guerre, toutes ces catastrophes et tous ces terribles fléaux qui secouent, qui agitent impitoyablement notre pauvre petite planète, ne nous disent-ils pas: «Voici l’Époux!»

Alors, à cette heure solennelle, il arrivera que «de deux hommes qui seront ensemble dans un champ, l’un sera pris et l'autre laissé. De deux femmes qui moudront au moulin, l'une sera prise et l’autre laissée.»


VEILLEZ DONC,

CAR VOUS NE SAVEZ À QUELLE HEURE VOTRE SEIGNEUR DOIT VENIR.


Oui, l’ordre divin, appelant tous les élus au rendez-vous, résonne au loin. Je vois déjà des chrétiens de toutes nuances gravissant le sentier étroit, épineux, qui mène sur la montagne de la sainteté.

Quittez donc, vous aussi qui me lisez, tout ce qui est mal, tout ce qui est péché, et entrez eu plein dans la lumière du Saint-Esprit!

Montez, montez encore dans la consécration, dans la vie nouvelle.

Croyez au sang de Jésus qui purifie de tout péché, car pour attendre le retour de Jésus-Christ, il faut être revêtu des vêtements royaux, c’est-à-dire de la robe de pourpre; et, elle ne se trouve qu’au «Vestiaire du Calvaire.»

Il faut aussi, qu’à l’arrivée du Maître, IL VOUS TROUVE À VOTRE POSTE, FIDÈLE À LA CONSIGNE. Et, quand il apparaîtra sur les Nuées avec ses saints anges, vous pourrez avec joie aller à sa rencontre et régner avec Lui.

P. CHATELAIN.

En avant 1899 05 13


 

Table des matières