Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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BABEL


Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom afin que nous ne soyons pas dispersés... (Genèse XI. 1 et 4).

Ils se mirent à l’œuvre avec ardeur, déployant toute leur vigueur afin de réaliser leur plan, plan génial superbement conçu: BÂTIR UNE VILLE AVEC UNE GRANDE TOUR AU CENTRE, tour très élevée.

Dans leur enthousiasme et dans leur orgueil, ils voulaient que la cime atteignît les cieux, et chacun de redire avec satisfaction: elle touchera aux cieux; et dans leur naïveté et leur ignorance ils pensaient réaliser leur idéal: une tour touchant aux cieux!

J’admire sous certains côtés ces hommes énergiques parce que c’étaient des travailleurs, gens de labeur et de courage. Ils étaient tous de la même pensée: point de discorde, le même langage, les mêmes mots.

Vivre heureux tous ensemble, unis par les liens de la communauté, habitant tous la même cité, s’entre aider mutuellement, puis les générations futures rediraient ce qu’ils avaient fait et l’on rendrait gloire et honneur à tant de vaillance. Ils auraient un nom! Vivre en famille.

Nul n’aura besoin de s’expatrier, les liens des affections ne seront pas brisés;

Plus de séparations douloureuses.

Plus de guerre de races ou de religion;

Pas de frontière,

Tous les hommes frères, personne d’inactif, tous travailleraient dans l’intérêt commun!

Cependant, malgré la beauté du rêve – car en somme ce ne fut qu’un rêve — il avaient pourtant oublié le principal:


Ils avaient oublié Dieu!


Dans leur ville il n’y aurait place que pour la doctrine du matérialisme et du bien-être: ce devait être LA VILLE LAÏQUE PAR EXCELLENCE; point d’églises, ni de temples, encore moins de salles salutistes.

Aucun habitant de cette cité ne sera un de ces utopistes qui va croire dans l’Au-delà. Personne ne croira à l’invisible, point de cortèges ni de fanfare salutistes, tous seront courbés par le travail sans trêve ni merci; sur les armes de la ville, la brique et le marteau. Avec la devise: À l'œuvre! construisons! bâtissons!

Point de jour de repos, tous les instants consacrés à augmenter la fortune publique ou privée. Le règne de la matière fut absolu, règne dur par excellence.

Mais l’homme ne vit pas seulement de pain; le dur labeur auquel se livre l'humanité conduirait-il à l’aisance et à la gloire, il ne peut satisfaire et donner la paix. Aussi ne tardèrent-ils pas à se diviser, parce que le matérialisme est une religion qui ne produit pas le miracle d’enlever l'égoïsme du cœur humain.....


* * *


Aujourd’hui les peuples sont à l’œuvre. Chaque nation redit: Allons, à l’œuvre, construisons, civilisons, agissons, puis, comme par enchantement, les déserts se peuplent, la locomotive abrège les distances et unit les individus pour développer et agrandir leurs industries et leur commerce.

Les vapeurs toujours plus perfectionnées, toujours plus puissantes, se jouent de la fureur des Océans. L’électricité, cette fée du XIXe siècle (publié en 1899), avec ses doigts parfois foudroyants, accomplit des choses étonnantes.

Et l’on nous dit: 


Voyez le progrès, voyez la science,

jamais nous n’avons eu une période pareille.


Regardez les expositions où sont étalés les résultats du travail humain. C’est merveilleux!

C’est vrai dans un sens, mais aussi voyez un peu:

Que de souffrances,

que de vaincus dans la vie,

que de passions, que d’esclaves!

L’alcool, le tabac, et mille autres vices qui anémient et abrutissent la Société, vivant d’une vie factice de désillusions et de remords!

Que d’existences qui sombrent!


Oui, il faut Dieu, un Dieu Sauveur.

Il nous faut, pour nous relever, du miracle, du surnaturel, du divin; IL NOUS FAUT JÉSUS SAUVEUR DES HOMMES, lui qui étant riche, s’est fait pauvre afin que par sa pauvreté nous fussions rendus riches.

Lui seul peut infuser dans l’âme les principes du désintéressement et de l’amour.

Jésus est la source de la vie. «Je suis, a-t-il dit, la Lumière du monde, le Chemin, la Vérité, la Vie.»

JÉSUS EST LE VRAI PAIN DE VIE DONNÉ PAR DIEU à l’humanité assoiffée de réalités éternelles et de bonheur durable.

Avec Jésus, c’est le règne fécond de l’Esprit, souffle vivifiant qui ranime le faible et celui qui est lassé.

Avec Jésus, c’est l'Amour qui se donne, qui se sacrifie.

Avec Jésus, c’est l’union avec le Père, la vraie famille reconstituée.

Avec Jésus, c’est la certitude de la survivance de l’Être dans un monde meilleur, où nous nous retrouverons dans des conditions d’existence bien supérieures à celles d’ici-bas.

Avec Jésus, ce sont les chaînes brisées, le péché abandonné.

Avec Jésus, c’est l’affranchissement, c’est la liberté, c’est l'homme libéré de soi-même, de ses passions, de son égoïsme.

Avec Jésus , c’est le pécheur sauvé par grâce qui habitera dans la Cité d’En-Haut pendant toute l’Éternité, dans la présence radieuse de son Dieu, le regard toujours En-Haut, et En Avant! Mon frère, ma sœur, décide-toi:


VIENS À JÉSUS, TU TROUVERAS LA PAIX, LE SALUT, LE CIEL.


Major Jeanmonod.

En avant 1899 04 29



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