Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE DERNIER BAL DE JEANNE


«Il n’y a point de mal à danser», se disait Jeanne, «en tous cas, si il y a péché, je ne vois pas où il est

Autour d’elle on l’encourageait:

«Tu fais bien, Jeanne, tu as la jeunesse et la santé, profites-en pour t’amuser; penser aux choses sérieuses, se convertir, c’est bon quand on est vieux

Aussi Jeanne dansait-elle et essayait-elle de s’amuser, mais son plaisir était troublé par la pensée que sa mère, une chrétienne, la désapprouvait. Et Jeanne savait bien que pendant qu’elle courait les bals, sa mère, à la maison, suppliait Dieu de sauver sa fille.


* * *


Un soir, Jeanne devait aller danser; sa mère n’était pas bien. La jeune fille cherchait à se persuader qu’elle ne pouvait faire autrement que de sortir. La maison où elle se rendait était tout proche, et sa mère l’enverrait chercher si elle se trouvait plus souffrante.

Lorsqu’elle partit, sa mère lui dit: «Ne reste pas trop longtemps, mon enfant

Ces paroles laissèrent un poids sur son cœur. Jeanne courut au bal, mais ce jour-là elle ne put se réjouir, la danse avait perdu tout son charme; l’Esprit de Dieu était à l’œuvre et notre jeune fille était sous une profonde conviction.

Au moment où l’animation était à son comble, Jeanne prit la victoire, abandonnant ces plaisirs mondains pour toujours; et, sans s’inquiéter si on la voyait, ou de ce que l’on penserait, elle quitta le bal et revint à la maison. En l’entendant rentrer, la mère se releva; elle était à genoux, priant pour sa fille et nous pouvons nous représenter sa joie, lorsque Jeanne s’écria; «Mère, plus de bals pour moi!»


* * *

Peu après, la mère entra dans la gloire et Jeanne fut enrôlée comme soldat de l’Armée du Salut.

En avant 1899 04 22


 

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