Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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INÉBRANLABLES MALGRÉ TOUT


À CALAIS

Choisis la vie afin que tu vives!

La mer y passerait sans laver la souillure.

Cet abîme est immense et la tache est au fond.

Ces paroles à la fois si vraies et si terrifiantes dans leur expression me reviennent souvent à l’esprit. Le mal, sous toutes ses formes, prend une si grande extension, qu’il ne fait que confirmer les vers du grand poète. Et cependant nous vivons au sein d’un monde civilisé; la science va progressant, les collèges se multiplient, et toujours et quand même:


CE PAUVRE MONDE RESTE DÉSESPÉRÉMENT MAUVAIS.


Pourquoi une si grande lacune?

Pourquoi de si pénibles inconséquences dans le monde instruit comme dans l’illettré?

C’est parce que le jour est venu où les hommes ne supportent point la saine doctrine, mais, désireux d'entendre des choses agréables, ils se donnent une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détournent l’oreille de la vérité et se tournent vers les fables. (Saint Paul.)

Et pourtant ne seraient-ils pas heureux, ces hommes «sans intelligence», s'ils voulaient vivre de cette vie sainte et pure, dont notre Sauveur nous a laissé le modèle; s’ils voulaient fixer leurs regards au-dessus d’eux-mêmes, au-dessus des fluctuations de la pensée, au-dessus des ténèbres impures de cette terre viciée, pour monter, disons-le franchement, jusqu’à Dieu.

Dieu est au-dessus de tout et devant la sublimité de son amour, QUI PARDONNE LE PLUS COUPABLE, on se sent petit, et, en l’approchant, on sent comme un renouveau s’emparer de notre être tout entier, et notre âme, cette âme si précieuse à son Créateur, semblable aux fleurs qui s’épanouissent au souffle embaumé de la brise, reprend, sous l’action des ondes divines de l’amour de Dieu, un aspect nouveau, qui la rend heureuse même dans l’adversité.

Elle renaît, elle vit, elle en est au printemps des beaux jours où tout semble prendre de l’animation, où tout reverdit, où tout sourit aux regards de l’humanité, Quoi de plus beau que la vie!


LA VIE SEULE EST BELLE;

NOUS NE SOMMES PAS FAITS POUR LA MORT.


La mort est contraire aux plans de Dieu qui veut que toute âme vive.

Nous n’aurions pas de mérite à rester sur cette terre si nous n’étions pas destinés à quelque chose de plus grand et de plus noble; si le Roi des Rois, dont on va fêter la sublime victoire de la vie sur la mort, ne nous avait PRÉDESTINÉS À LA VIE ÉTERNELLE passée au sein des anges et au milieu des chants les plus mélodieux que les séraphins des cieux entonnent avec tant de grâce et de pureté.


Apporter la vie, la vie pure, voilà notre but par la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Il faut donc, pour lever la souillure dont la tache est au fond, tout au fond des coeurs, présenter aux pauvres malades, réprouvés, aux souffrants esclaves du péché, «la vie», la leur inculquer.

La science de la vie consiste à savoir communiquer la vie; et le petit peuple salutiste de Calais, cette ville maritime où la licence, l’ivrognerie et le mal sous toutes ses formes font de si grands ravages, se sent poussée à faire renaître les lois divines de notre Sauveur; et cette petite poignée d'hommes et de femmes portent ici l’étendard de Jésus Christ avec joie; et c’est sous notre cher drapeau que le major Châtelain a enrôlé une recrue.

C’est enfin au cours d’une de ses réunions où une âme a crié à son Dieu, que le Major nous a dit: «SOYEZ DES SOLDATS INÉBRANLABLES, et tout le peuple a dit: «AMEN

A. Saladey.

En avant 1899 04 08


 

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