Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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II FAUT QUE J’HABITE AUJOURD’HUI DANS TA MAISON


Il y a différentes façons d’établir des relations avec une personne, d’apprendre à la connaître, à l’apprécier dans un sens ou dans un autre; tout dépend du but que l’on se propose, du mobile qui fait l’objet de la démarche que l’on tente pour lier connaissance et établir des rapports mutuels.

Quand Jésus entra dans Jéricho, la foule était considérable et chacun accourait pour Le voir et pour fixer son opinion à son sujet. Pour la grande masse, Jésus était un objet de curiosité; c’était un personnage extraordinaire et il ne fallait manquer de se rendre compte de cette physionomie, unique en l’époque.

L’esprit du temps passé se retrouve dans la multitude du temps présent, à chaque fête populaire ou lorsque quelque chose de nouveau, de bizarre, de curieux s’annonce et s’exhibe aux foules avec grand tapage et à force de réclame, petits et grands, citadins et campagnards se disent à l’envi: — Il faut voir! Puis, quand on a payé son entrée, vu la chose curieuse et les diverses démonstrations, on s’en retourne désillusionné, on a perdu son temps et son argent.

Ceux qui accouraient à Jéricho pour voir Jésus avec cette idée et cette conception s’en retournèrent chez eux SANS L’AVOIR COMPRIS, sans que la vertu du Fils de l’Homme eût pénétré leur caractère superficiel, ils n’établissaient leur jugement que sur les choses extérieures.

D’autres personnes, et le nombre devait en être déjà restreint, voulurent profiter de voir Jésus, de LE CONNAÎTRE COMME UN SUJET SPÉCIAL D’ÉTUDE — on pourrait même dire, en parlant le langage du jour, examiner Jésus au point de vue de la science et de la raison humaine. — Tel le savant qui fait d’un sujet quelconque un élément d’observation sérieuse, qui veut analyser, disséquer, établir des hypothèses, des comparaisons, mais à qui le secret de la vie reste caché.


Jésus dut être pour cette classe d’élite un sujet mystérieux, énigmatique qui ne parla point à leur cœur.

L’immense courant de la vie divine, la communication par Jésus de ce qui est divin à ce qui est humain, n’électrisa point leur âme engourdie, ne projeta pas dans leur intelligence les clartés bénies de la gloire miséricordieuse. Il n’est pas de Thabor pour cette classe d’hommes. Il devait y avoir d’autres caractères, d’autres éléments que nous ne pouvons mettre en relief dans ce court article.

Mais il se trouva dans l’immense foule une minorité réduite à une unité qui comprit Jésus dans son action de rédemption et de grâce.


Cet homme, ce fut Zachée.

Zachée ne fut pas un indifférent, il eut du zèle pour aller au-devant de Jésus.


Les indifférents ne rencontreront jamais un Sauveur,

ils resteront éternellement morts

dans leur paresse, leurs fautes et leurs péchés.


Quoique de petite taille, Zachée ne se découragea point; il eut recours à un moyen, il grimpa sur le sycomore, afin d’être à la portée de Jésus. La nature humaine par elle-même est de petite taille; elle ne peut arriver, avec le brouhaha de la vie et les préoccupations matérielles qui la hantent sans cesse, jusqu’à Jésus, mais pour celui qui a besoin de pardon, pour celui qui sent en lui-même, le poursuivant, le sentiment de son péché.

Dieu inspire ou suscite un moyen aussi bien à notre époque qu’a l’époque du passé. Il y aura pour cette catégorie du genre humain une parole divine, simple, mais directe: Hâte-toi, il faut que je m’arrête chez toi.

Voilà, cher lecteur, la Parole de Dieu pour toi aujourd’hui.


Hâte-toi de recevoir Jésus pendant qu’il en est temps.


La vie est brève, la mort menaçante se penche déjà dans son hideux spectre tout près de nous; hâte-toi de venir aux sources de la vie!

Pas d’hésitation! Zachée accourut promptement pour ouvrir la porte et recevoir son hôte.

Pas d’hésitation, cher lecteur! Ouvre toutes grandes les portes du cœur et de la volonté.

Et voici l’œuvre qui s’accomplit en cette âme:

«Si j’ai fait tort, je le rends, c’est-à-dire je répare, puis je vivrai autrement qu’auparavant, aucune chose injuste ne se commettra plus chez moi, aucune raison ne sera assez forte pour m’empêcher de faire le bien et d’être juste en toute chose.»


RÉPARER!

Voilà où beaucoup de gens sincères ferment les yeux en disant: — «Dieu me sauvera quand même!»

Erreur, la réparation est un des éléments premiers pour entrer en possession de la certitude du salut. Alors la parole de Jésus devient nôtre: «Aujourd’hui le salut est entré dans cette maison, dans ce cœur, dans cette vie, parce que cet homme a parfaitement obéi à la conviction dont je l’ai pénétré.»

Aujourd’hui et non demain, cet homme est devenu un fils d’Abraham, c’est-à-dire un vrai croyant.

Aujourd’hui s’est réalisé pour cette âme:


LE FAIT QUE LE FILS DE L’HOMME

A CHERCHÉ ET SAUVÉ CE QUI ÉTAIT PERDU.


L’histoire de Zachée, qui est un récit si parfait dans son genre et où saint Luc nous donne un tableau si palpitant de l’histoire d’une âme sauvée et de ses diverses étapes, est aussi celle de tout homme qui veut venir sincèrement à Jésus.

Oh que cette divine parole aille, par le moyen de notre journal, jusqu’à toi, ami lecteur, quelle te pénètre et te transforme!

Hâte-toi! le temps est court, la mort menace et un Sauveur t’attend pour te sauver!

Viens à Lui sans crainte, sans hésitation, livre-toi sans arrière-pensée.

Alors tu sauras ce qu’est une vie heureuse, où TOUT EST PARDONNÉ, PURIFIÉ, ET OÙ TOUTES CHOSES SONT FAITES NOUVELLES.

De ta décision, lecteur, dépendent ton salut, ton utilité et ton bonheur éternel. Hâte-toi! Jésus t’appelle.

Brigadier Jeanmonod.

En avant 1904 06 18


 

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