Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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COLONNE DE LA SAINTETÉ


L'œuvre de la sanctification se compose de la part de Dieu et de celle de l’homme.

Pour le dire en deux mots, la part de l’homme dans cette vie de la foi est de se confier, celle de Dieu d’agir.

La Bible nous enseigne qu’il doit s’opérer une transformation en nous.

Nous devons être délivrés de la puissance du péché et rendus «accomplis et propres à toute bonne œuvre».

Nos péchés doivent être vaincus, nos mauvaises habitudes, nos dispositions fâcheuses et nos instincts corrompus doivent être déracinés et remplacés par des dispositions saintes. CETTE TRANSFORMATION, QUI L’OPÉRERA?


Notre expérience aussi bien que la Parole de Dieu nous montrent que nous sommes absolument incapables de l’accomplir nous-mêmes; mais d’autre part, NOUS SAVONS QUE LE SEIGNEUR JÉSUS EST PRÉCISÉMENT VENU POUR LA RÉALISER, et qu’il la fera pour tous ceux qui lui en confient le soin, en se remettant entièrement entre ses mains.

Faute de bien comprendre le rôle de Dieu dans cette question, on prétend que cette doctrine, ne parlant que de confiance, enseigne une vie religieuse indolente, sans fruits pratiques et sans résultat réel. Mais ne perdons pas de vue que lorsqu’un homme se confie, Dieu travaille.

Par tout un concours merveilleux d’expériences intimes et de dispensations extérieures, Il discipline l’âme qui se remet à Lui; Il la purifie et la façonne pour la faire croître de grâce en grâce et la rendre conforme à l’image parfaite de Christ.

Ainsi, lorsqu’en obéissant au commandement donné, nous nous sommes regardés par la foi comme morts au péché, le Seigneur nous conduit, en réponse à cet acte, par la discipline constante de ses dispensations, à la victoire sur nous-même, transformant en réalité ce que nous avons saisi par la foi.


La sanctification est en même temps un acte de foi décisif et une œuvre progressive;

un acte décisif de notre part,

un développement graduel de la part de Dieu.

Par la foi, nous prenons position en Christ, et par un dévelopement continu, Dieu nous fait croître en toutes choses jusqu’à la parfaite stature de Christ.


Avez-vous remarqué par combien de phases diverses le potier fait passer la masse d’argile pour la façonner à sa volonté?

Il la pétrit, la partage, la réunit de nouveau, l’humecte, la fait sécher. Il la travaille pendant des heures consécutives pour la laisser ensuite reposer des jours sans la toucher. Et ce n’est que lorsqu’il l’a ainsi rendue parfaitement maniable qu’il entreprend d’en faire un vase.

Alors il tourne la matière sur sa roue, lui donne la forme voulue, la polit, la fait sécher au soleil, la cuit au four et produit enfin le vase qu’il avait projeté.

L’homme n’a pas à faire l’œuvre du potier, mais, comme l’argile, il doit se placer entre ses mains et s’abandonner continuellement à son action pour être transformé.

L’argile ne deviendrait jamais vase si elle restait dans la marnière, mais une fois dans les mains du potier et sous son action, elle se transforme rapidement.

De même l’âme ne peut rien par elle-même, mais en s’abandonnant à l’action du Père céleste elle est «transformée de gloire en gloire à l’image du Seigneur, par son Esprit».

Bien des âmes, pour n’avoir pas compris et réalisé cette attitude de foi et n’avoir pas eu confiance dans les voies de Dieu, ont fait échouer l’œuvre de sanctification commencée en elles.


La maturité de l’expérience chrétienne ne peut s’atteindre en un jour.

C’est le résultat de l’œuvre de l’Esprit de Dieu qui, par son pouvoir vivifiant et régénérateur, nous fait croire en Christ, en toutes choses; aussi la sanctification que les Écritures réclament de tout croyant comme une expérience immédiate, ne consiste pas en une parfaite maturité de croissance, elle consiste en LA PURETÉ DU CŒUR, et cette sanctification-là peut être aussi complète au début de notre vie chrétienne que plus tard.

Ainsi, une fois entre les mains de Dieu, celui qui y reste doit croire qu’à chaque heure de sa vie il est dans l'état où Dieu le veut, quoiqu’il ne soit, comme la masse d’argile dans la main du potier, qu’en voie de formation et que ce travail de transformation puisse durer des années avant d’être achevé.


QUAND NOUS FAISONS NOTRE PART,

DIEU NE MANQUE PAS DE FAIRE LA SIENNE,


et celui qui se livre à Lui pour être un instrument de justice à son service, constate que Dieu «produit en lui le vouloir et le faire selon son bon plaisir.»

En avant 1904 06 04


 

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