COIN DES ENFANTS
Georges Washington, devenu plus tard président des États-Unis d’Amérique, avait reçu en présent, à l’âge de six ans, une petite hache avec laquelle il coupait tout ce qui tombait sous sa main.
Un jour, il avait dépouillé de son écorce un magnifique cerisier anglais qui devait infailliblement mourir après une telle mutilation. Le lendemain, son père s’étant aperçu de ce dégât, demanda avec l'accent de la colère, quel en était l'auteur, ajoutant qu’il préférerait avoir perdu cinq guinées que cet arbre. Mais personne ne put lui en découvrir l'auteur.
Enfin, le petit Georges étant entré dans le jardin avec sa hache, son père devina qu'il pourrait bien être le coupable et lui demanda s’il ne savait pas qui avait coupé le cerisier. L’enfant hésita un instant, après quoi il répondit: «Je ne puis mentir, mon père, impossible de ne point vous dire la vérité; c'est moi qui me suis amusé à le couper avec ma hache.»
À cet aveu si plein de franchise, le vieux Washington sentit expirer sa colère:
«Viens, dit-il, en rappelant son enfant, viens que je te presse dans mes bras; la sincérité avec laquelle tu confesses ta faute, compense au centuple la perte de mon cerisier. Je fais plus de cas de ta franchise que de mille cerisiers, fussent-ils chargés des plus beaux fruits.»
* * *
Air:
Allons, marchons vers la gloire.
Le ciel est notre patrie;
Enfants, venez avec nous!
C’est Jésus qui nous convie,
La place est prête pour vous.
Chœur:
Au ciel où vivent les anges,
Où les larmes ne sont plus,
Où l’on chante des louanges
Autour du Seigneur Jésus.
La route en est bien facile.
Quand on suit le bon Berger;
Car à l'endroit difficile,
Il porte l’agneau lassé.
Le diable, sur cette route,
Viendra vous tenter souvent;
Mais il faut, coûte que coûte.
Toujours marcher de l’avant.
Et quand la sombre vallée
Devant vos pas s’ouvrira,
Le Dieu vivant de l’Armée
Dans l’ombre vous gardera.
* * *
RECONNAISSANCE TOUCHANTE
«Une pauvre petite ouvrière est transportée dans un hôpital à cause d’une paralysie du larynx qui lui ôte l'usage de la parole. Sa douleur, qui passe toute mesure, éclate en sanglots et en torrent de larmes.
Le médecin en chef la soumet à un traitement rigoureux et longtemps inutile. Enfin, une nuit qu’elle essayait, selon sa coutume, de faire mouvoir son gosier rebelle, un mot s’en échappe. Elle parle, elle est sauvée. Que va-t-elle faire? Sans doute, appeler ses compagnes d’infortune et leur dire: «Je parle», le leur dire, pour entendre elle-même le son de sa propre voix.
Non, elle se tait.
Six heures, sept heures sonnent.
Les sœurs gardiennes lui apportent sa nourriture; elle se tait toujours, et seulement parfois, la tête sous sa couverture, elle s'assure de sa guérison par quelques syllabes prononcées tout bas.
Enfin, la porte s’ouvre, le médecin entre et s’approche de son lit. Alors, avec un sourire plein de larmes:
«Monsieur, lui dit-elle, je parle; J’AI VOULU GARDER MA PREMIÈRE PAROLE POUR MON SAUVEUR».
Et vous, enfants sauvés, votre première parole est-elle pour votre Sauveur?
Chrétiens plus âgés, qui avez tant de raisons de remercier votre Sauveur qui vous a guéris de tant de maladies morales, votre première parole après votre conversion a-t-elle été pour votre Sauveur?
Aujourd’hui, vos paroles sont-elles des actions de grâce envers Lui?
Puisse l’exemple de cette chère petite si touchant dans sa simplicité parler à chacun de nos cœurs!
MOINS DE PAROLES VAINES.
* * *
– Médire est une méchanceté, calomnier une infamie.
– Le soleil n’attend pas qu’on le prie pour donner à tous sa lumière et sa chaleur. Fais de même tout le bien qui dépend de toi sans attendre qu’on te le demande.
– Soyez chaque jour un rayon de soleil pour quelqu’un.
– L’homme charitable ne doit pas seulement donner à ceux qui demandent, il doit aller au-devant de ceux qui n’osent pas demander.
* * *
NOUS VOULONS MARCHER VERS LE CIEL!
Nous voulons marcher vers le ciel!
VOULEZ-VOUS VENIR?
Jouir d’un salut éternel,
VOULEZ-VOUS VENIR?
Des milliers de pécheurs déjà sont arrivés;
Tous leurs maux, leurs travaux sont passés, oubliés,
Mais tous, oui, tous sont conviés;
VOULEZ-VOUS VENIR?
Là, nous serons heureux, joyeux!
VOULEZ-VOUS VENIR?
Là, plus de larmes dans nos yeux!
VOULEZ-VOUS VENIR?
La couronne de gloire sera sur nos fronts,
Dans l'amour du Sauveur nous nous glorifierons
Nous chanterons, triompherons!
VOULEZ-VOUS VENIR?
Nous vous en dirons le chemin,
VOULEZ-VOUS VENIR?
Ne renvoyez pas à demain;
VOUS DEVEZ VENIR?
Vos péchés sont nombreux oh! tombez à genoux!
Implorez le pardon du Dieu saint et jaloux,
Par Christ ce pardon est à vous;
VOUS POUVEZ VENIR!
Oh! si quelqu’un disait ce soir:
OUI, JE VEUX VENIR!
À l’instant même et plein d’espoir,
OUI, JE VEUX VENIR!
Vers la mort et l’enfer je ne marcherai plus;
Je veux suivre plutôt le chemin des élus;
Je veux le ciel, je veux Jésus!
OUI, JE VEUX VENIR!
En avant 1904 06 04
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