EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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UN JOUR DE VISITATION DU SAINT-ESPRIT

Sa lumière éclaire nos âmes et sonde nos cœurs. — Les Commissaires président sous l’inspiration du Dieu vivant.

Vendredi dernier avait été mis à part pour nos Elèves-Officiers, afin que cette journée fût entièrement consacrée à rechercher la lumière divine; les Officiers du Champ de Bataille avaient aussi le privilège d’y participer.

Le Seigneur qui aime à bénir et qui se trouve toujours au milieu de 2 ou 3 personnes assemblées en Son nom, répandit dans cette journée, inoubliable pour nos âmes, les richesses de Son amour et la puissante lumière de Son Esprit.

Le matin le Commissaire, s’inspirant de la conversation de Jésus avec Nathanaël nous parle sur ces paroles: «Voici vraiment un Israélite dans lequel il n'y a point de fraude.»

Quel beau témoignage Jésus pouvait rendre sur Nathanaël. Il est bien rare de voir un serviteur de l’Éternel absolument sans fraude, mais si c’est rare, c’est possible pourtant.

Si vous voulez être un Officier puissant, un sauveur d’âmes utile, si vous voulez être heureux dans votre carrière, voir la mort sans frayeur et avoir une entrée triomphale dans le ciel, il faut que vous soyez sans fraude, absolument droit.

DIEU A LA PUISSANCE DE VOUS DÉLIVRER DE TOUS VOS PÉCHÉS et si vous ne réalisez pas cela, ou que vous doutiez de la sanctification complète de vos âmes, votre vie ne produira rien.

Si Dieu vous a appelé, c’est qu’il peut vous donner la puissance de résister aux embûches du diable et à toutes les tentations. Oh! que vous puissiez toujours prendre comme motto de votre vie de: «Rechercher par dessus tout le Royaume de Dieu et Sa justice» et vous verrez que Dieu vous donnera selon ses promesses: «Toutes choses par dessus».

Qu’il n’y ait pas de fraude dans votre amour.

L’amour du Christ l’a poussé à se donner constamment, sans murmure. Son amour a été réel.

Oh! que Dieu vous aide à être sans fraude, que lorsque Christ lit dans votre vie, lorsqu’il pèse les mobiles qui vous font agir, il puisse trouver que c’est l’amour divin qui vous conduit.

L’amour, c’est la grande force, qui finira toujours par vaincre les obstacles,

et si vous n’avez pas d’autres dons, sachez aimer.

Il faut vous donner vous-même, votre moi. Ne marchez pas par vos sentiments, mais marchez par la foi.

L’après-midi, la Commissaire prend à son tour la parole et nous lit un verset bien frappant du Cantique des Cantiques: «Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes.»

Ce sont les petits renards qui s’introduisent dans nos vies, qui les gâtent.

On peut être complètement livré à Dieu, avoir fait le sacrifice de sa vie, avoir reçu un baptême d’amour, avoir une foi qui transporte les montagnes, et pourtant un petit rien peut, hélas! gâter toute la vie d’un enfant de Dieu.

LA SUSCEPTIBILITÉ EST UN DE CES PETITS RENARDS qui ravagent et détruisent tant de belles vies. Il faut mourir à nous même et réaliser que ce n’est plus nous qui vivons, mais que c’est Dieu qui vit en nous. Oh! que cela élève et ennoblit l’âme.

Restons fidèles à nos vœux de consécration

et soyons prêts pour n’importe quel service que Dieu réclamera de nous.

La réunion du soir qui clôtura cette journée bénie et enrichissante, fut l’occasion offerte à tous de s’abandonner tout à nouveau «corps, âme et esprit» au Seigneur et à la glorieuse vocation d’apôtre, à laquelle nous avons été appelés. «Qui enverrai-je?» dit le Seigneur à Ésaïe. «ME VOICI, ENVOIE-MOI», répondit le prophète.

Quelle différence; auparavant, la Gloire de Dieu l’avait terrassé, il s’était écrié: «Malheur à moi, je suis perdu!» Puis l’ange de l’Éternel avait touché ses lèvres et dit: «Ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié».

Quelle glorieuse expérience! Il était prêt dès lors pour accomplir l’œuvre du Seigneur.

Ce soir encore Dieu veut enlever tous nos péchés et nos manquements pour l’amour de Son Fils dont le sang a coulé pour nos forfaits. Il veut nous donner toute Sa puissance pour aller témoigner de Son amour et montrer au monde une religion réelle et digne d’être vécue.

Gloire à Dieu de ce qu’il s’approcha de tous nos cœurs et nous a donné une pleine victoire et une foi inébranlable dans la puissance infinie.

Pour terminer, en nous tenant tous la main, nous nous unîmes pour chanter ce chœur de triomphe:

«La victoire est à nous par le sang de l’Agneau».

S. Delisle.

En avant 1904 05 28