AUTREFOIS!.... AUJOURD’HUI....
Autrefois... il était jeune, intelligent, bien doué de toute manière, l’orgueil de ses parents. Pour le récompenser, ils lui accordèrent un plaisir, puis un autre. Peu à peu il y prit goût à tel point qu’il ne put plus s’en passer.
Ces choses, au début simples distractions, étaient devenues passions tyranniques.
Après avoir perdu sa fortune au jeu, il s’est fait sauter la cervelle...
Tous les jours nous lisons cela dans les journaux, hier encore et, contraste saisissant, au moment où la fatale nouvelle atteignait la mère... celle-ci, ô ironie cruelle, jouait aux cartes! Innocente distraction! pensait-elle.
Histoire de faire passer le temps, elle jouait... et là-bas dans une maison de jeu... son fils aussi jouait... et... mourait déshonoré.
Quelle angoisse pour la mère!
Quelle sanglante agonie pour elle à la pensée que ce fils tant aimé et qu’elle pleure aujourd’hui a puisé auprès de sa tendre, mais aveugle mère, l’amour même du jeu!
Ô MÈRES, PRENEZ GARDE!
* * *
Cet autre dans un asile d’aliénés, abruti par l’alcool, sa physionomie n’ayant plus rien d’humain, se débat dans les fureurs du delirium tremens.
Autrefois, lui aussi était jeune, intelligent, sa mère le contemplait avec orgueil en songeant à l’avenir plein de promesses qui s’ouvrait devant lui.
Aujourd’hui... elle pleure!
Si elle avait su! comme elle aurait agi autrement. Si elle pouvait recommencer! jamais plus une goutte d’alcool ne toucherait ses lèvres. Au lieu de l’encourager à boire comme elle avait fait quand il était encore un tout petit bébé, elle s’en garderait comme du feu.
Aujourd’hui trop tard! Elle lui a versé elle-même le funeste poison et son désespoir est navrant!
Ô MÈRES, PRENEZ GARDE!
* * *
Autrefois... elle était une jeune fille pure, simple, candide, vivant auprès des siens, la joie de ses parents, l’exemple de ses compagnes. Puis un mauvais livre, une compagnie funeste, une conversation malsaine, une de ces choses, ou toutes à la fois, l’ont introduite dans un monde pestiféré.
Le dégoût du travail, des choses pures et saines a envahi son cœur en même temps que l’amour de la frivolité, des plaisirs du monde...
Aujourd’hui, impossible de l’arrêter... elle se lance à corps perdu sur le chemin large.
Le monde qu’elle aime la montre du doigt et la méprise et... sa mère aussi pleure, mais elle oublie qu’elle-même lui a acheté ce premier chapeau mondain, l’a conduite à cette fête, lui a fait lire ce livre ou tout au moins ne lui a pas défendu ou même lui a donné l’exemple.
Aujourd’hui, triste épave, cœur brisé, volonté sans force, la fille traîne une misérable existence et lorsque vous allez vers elle, que vous essayez de lui faire honte de sa conduite, de faire un appel à son cœur en lui montrant le désespoir de sa mère, elle vous répond, en blasphémant, comme celle à qui je parlais l’autre jour dans une de nos salles:
«MA MÈRE, ELLE A FAIT MON MALHEUR, C’EST ELLE QUI M’A CONDUITE LÀ»...
Ce rire cynique me faisait mal... mais... Pauvre, pauvre fille!
Ô MÈRES, PRENEZ GARDE!
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RÉTROGRADE... autrefois tu jouissais de la paix divine, ton cœur pur devant Dieu, tu marchais sous Son regard... Mais le diable est venu séduisant, et tu l’as écouté.
Aujourd’hui, tu es triste, plus mauvais qu’avant ta conversion et tu pleures. Oh! si tu étais vrai! Si tu pouvais pleurer, non de supporter les conséquences de ton péché, mais parce que tu souffres d’avoir péché, d’avoir brisé le cœur de Dieu et que comme Pierre tu reviennes à Jésus lui dire: Seigneur, Tu sais toutes choses; Tu sais que je Taime. Tu l’entendrais te redire tout ô nouveau: Pais mes brebis.
TOI qui, aujourd’hui, souillé par le péché, te rappelles le temps où sur les genoux de ta mère, tu étais un enfant pur et innocent, tu gémis.
C’était autrefois, dis-tu, mais aujourd’hui....
Bon courage! autrefois peut redevenir l’actualité. Il y a place pour toi auprès de Jésus, source de pureté, de sainteté. Il pardonne et relève, guérit, cicatrise et transforme quiconque vient à Lui d’un cœur sincère.
* * *
Autrefois nous ne savions rien de Jésus: nous vivions loin de lui, dans l’insouciance, et aujourd’hui, béni soit Son saint Nom, nous l’aimons de toute la force de notre être parce que nous avons reçu de Lui: vie nouvelle, pardon, guérison.
Autrefois, nous vivions pour nous-mêmes, pour le monde; aujourd’hui, pour les autres et pour Dieu.
Autrefois nous pensions à notre avenir, à l’avenir des nôtres; aujourd’hui, débarrassés de nous-mêmes, ayant remis notre sort à Dieu, notre vie sur l’autel du sacrifice, nous n’avons plus qu’une seule ambition: gagner des âmes pour Christ, conquérir quelqu’un pour le bien, l’arracher au vice et au désespoir, lui tendre la main pour le conduire à Jésus.
La fortune, les honneurs, la position, l’avenir, tout cela n’existe plus pour nous.
Notre fortune, c’est une âme pure; notre avenir: Dieu; notre position: celle d’un disciple de Jésus qui ne recherche que Ses intérêts. Glorieuse vocation! que je ne voudrais pas échanger contre tous les trésors du monde.
Qu’en est-il de toi, ami lecteur?
Travailles-tu pour cette terre, laissant ton âme mourir de faim, asphyxiée par le péché. Arrête-toi! avant qu’il soit trop tard et réfléchis au sort que tu te prépares: Un sort affreux et pour l'éternité!
Jette un coup d’œil sur ton passé.
Examine ton cœur sous le regard de Dieu honnêtement,
demande-Lui de te dire ce qu’il en pense, de juger ta vie.
Il vaut mieux que tu le fasses aujourd’hui que lorsqu’il sera trop tard.
Vois ces péchés, ces chutes, toutes ces choses que tu aurais aimé ne pas faire et qui t’ont fait dire tant de fois: «Oh! si je pouvais recommencer la vie!»
Oui, tu peux la recommencer à l’instant même si tu veux maintenant régler ton compte avec Dieu.
APPORTE-LUI TOUT TON PASSÉ, RÉCLAME SON PARDON.Demande-lui de tout effacer et II le fera. Alors ton cœur sera pur et tu pourras tout à nouveau recommencer la vie.
Sur cette âme lavée par le sang précieux de Christ il dépendra de toi de ne plus inscrire aucune souillure, si tu te confies en Dieu pour qu’il te garde à l'heure de la tentation et te rende vainqueur du mal.
Le salut gratuit de Jésus-Christ est à ta disposition.
Il implique non seulement la repentance sincère d’où découle le pardon, mais l’abandon de tout péché connu. Mais alors, si tu remplis ces conditions, plus besoin de t’occuper d’autres choses.
Les formules, les cérémonies, les usages..., tout cela n’est qu’une enveloppe. Qui a la vie, n’a plus besoin de formes.
Dieu, tu le trouveras partout: dans la rue, à l’atelier, au bureau, dans les trains, à la cuisine, où que ce soit, et partout tu pourras lui rendre un culte, le seul qui lui soit agréable, celui d’un cœur qui marche en vêtements blancs devant Lui. Chaque jour, tu auras plus de joie à converser avec Lui.
De la même façon que tu aimes rencontrer ton ami, lui ouvrir ton cœur, n’avoir rien de caché pour lui, de la même façon que tu cherches auprès de lui à l’heure de la difficulté un conseil, de la même manière, dis-je, tu ouvriras ton cœur à Dieu, ton ami le plus sûr, le guide le plus éclairé, celui qui, dans l’obscurité, rayonnera sur ta route, dans l’affliction consolera ton cœur, dans la faiblesse fortifiera ton âme.
Tu vivras dans son intimité.
Est-ce que cela ne te fait pas envie?
L’ami de Dieu! Quel honneur! quel privilège! Presque incroyable et pourtant réel!
* * *
Jeune converti, avant d’avoir rencontré Jésus, la haine, le mensonge, le péché sous bien des formes habitait ton cœur...
Maintenant? une vie nouvelle, l’amour parfait, la patience, la douceur, la droiture sont à ta disposition.
Au lieu de l’orgueil, l’humilité; et à mesure que Jésus fera son entrée plus avant dans ton cœur, cette vie augmentera et ta joie et ta paix dans la même proportion. Chaque jour une nouvelle mauvaise racine sera extirpée de ce champ inculte qu’était ton âme et une mauvaise herbe glissée au milieu des bonnes, révélée tout d’un coup par un jet de Sa lumière, sera arrachée aussi avec Sa force.
Mais ce n’est pas tout.
Une vie plus glorieuse encore est pour toi. Tu n’as pas reçu ce don précieux d’un cœur libéré du péché pour en jouir avec égoïsme, mais pour conduire les autres à ton Libérateur.
Comment pourrais-je? dis-tu. Je suis si faible, si timide, si incapable.
Oui, tout cela est vrai. Puisses-tu même ne jamais l’oublier et te rappeler toute ta vie que par toi-même tu es la faiblesse même.
À mesure que tu vivras dans la compagnie de Jésus, tu t’en rendras mieux compte jusqu’au jour où tu t’écrieras: «Seigneur, je te bénis de ce que tu m’as révélé mon propre cœur et que tu m’as montré que par moi-même je ne pouvais rien!»
Mais pourtant, dans cette faiblesse:
PAR LA FORCE DU DIEU TOUT-PUISSANT,
TU DOIS ÊTRE UN VAINQUEUR ET UN GAGNEUR D’ÂMES!
Un héros qui pourra marcher sous le feu sans trembler, capable d’affronter la mort même pour Son Sauveur.
* * *
Autrefois, avant la Pentecôte, les disciples étaient comme toi, ils étaient sauvés. Dans la compagnie de Jésus, ils avaient reçu ses enseignements, l’avaient suivi avec délices. Mais ils étaient encore bien aveugles, bien charnels, comprenant bien peu la mission sublime de leur Maître et la glorieuse vocation à laquelle II les appelait.
Après sa crucifixion, leur espérance semblait s’être évanouie. MAIS JÉSUS TRIOMPHE DE LA MORT, et avant de monter au ciel, ils entendent de ses lèvres bénies cette promesse glorieuse: «Vous serez baptisés du Saint-Esprit.... Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et jusqu’aux extrémités de la terre.»
Et cette promesse se réalise immédiatement. Vous connaissez tous cette histoire... Quelques jours après réunis dans la chambre haute, les disciples le jour de la Pentecôte furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d’autres langues.
Le discours de Pierre toucha la foule au point que ses auditeurs s’écrièrent: «Hommes frères, que ferons-nous?» et 3000 âmes furent sauvées ce jour-là.
Votre témoignage aussi portera la conviction dans les cœurs et les âmes seront sauvées par votre moyen; mais, pour cela, «RECEVEZ LE SAINT-ESPRIT.»
En avant 1904 05 21
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