Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LA BONNE HUMEUR


Si vous aimez une idée, trouvez lui un vêtement qui la rende aimable. Si vous exercez une profession, mettez-lui une auréole d’entrain. Soyez toujours et avec tous de la meilleure humeur possible.

Quel trésor, en ce monde où nous sommes, qu’une provision d’humeur joviale et réconfortante! C’est le meilleur de tous les capitaux. Et plus les circonstances sont dures, plus la grâce d’un sourire dégage de clarté. Quand on est triste, un peu de bonté souriante et de tendresse enjouée sont comme les étoiles dans la nuit. Il faut bien batailler souvent et, longuement pour libérer son âme.

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TRAVAILLE!


Travaille de tes bras!

Travaille sans relâche;

C’est pour fournir sa tâche

Que l’homme est ici-bas

D’avoir fait ton ouvrage

Sois fier, qui que tu sois,

Dans la ville, au village,

Ou seul au fond des bois.


Travaille de l’esprit,

Cultive ta pensée

Toujours ensemencée

Par quelque noble écrit.

Ne laisse pas en friche

Le champ de ton cerveau,

Tu seras bientôt riche

De plus d’un fruit nouveau.


Travaille de ton cœur,

Qu’il soit joyeux ou triste!

Fais honte à l’égoïste

Et hais le moqueur.

La loi qu’il nous faut suivre,

Osons la proclamer:

L’on travaille pour vivre,

Mais l’on vit pour aimer.


Monte plus haut encor:

Travaille de ton âme!

N’étouffe pas la flamme

Dans son sublime essor.

La force et la lumière,

Puisons-les chaque jour

À leur source première,

Dans l’éternel amour.

Th. M.

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ASPIRATION


Ô lorsque dans ta main, Seigneur, je mets la mienne.

Quand je dis: «Conduis-moi, fais Toi-même ma part!»

Je n’ai qu’un seul désir, c’est que je T’appartienne,

Et mon âme pour vivre, a soif de ton regard;


Car sans Toi, c’est l’oiseau sur la mer sans rivage,

Dont l’aile se fatigue à chercher un appui;

C’est l’esquif naufragé, secoué par l’orage,

Qui se brise aux récifs et se perd dans la nuit!...


Merci, mon Dieu, merci, de la montagne sainte

Tu me fais entrevoir les célestes beautés;

Pas à pas, chaque jour, je monterai sans crainte,

Car bientôt vont jaillir d’ineffables clartés.


Il est pour nos regards des lumières plus belles

Que celles d’ici-bas;

Rien ne les assombrit: elles sont immortelles

Et ne vacillent pas.


Il est pour notre cœur une source abondante

De pur bonheur, d’amour,

Que ne tarit jamais l’haleine desséchante

Des passions d’un jour.


Il est, il est en Dieu des fêtes éternelles:

Lumière et sainteté.

Ô quelle joie enfin, quand déployant nos ailes,

Nous verrons Sa beauté!

Louise Descoeudres.

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