Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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ASPIRATION


Autrefois! Aujourd’hui! Les premiers chrétiens se saluaient par ces mots: «Il est ressuscité!»

Que penseraient nos contemporains si nous les abordions avec ce même cri de victoire?

On nous prendraient évidemment pour des fous; quant à ceux qui voudraient se donner une explication à peu près plausible, ils penseraient peut être que nous avons conservé une forme surannée quelque pratique religieuse hors d’usage et nous taxeraient pour le moins d’originalité.

Mais il est douteux qu’il y en ait beaucoup qui nous accueillent avec joie à I’ouïe de ces paroles et, répondant par un cri d'allégresse, s’écrient:

«Oh! béni soit Son Saint Nom, Il est ressuscité! Il est VIVANT DANS MON ÂME où il a apporté la joie parce que la victoire sur le péché est mon partage.

Je l’aime de tout mon cœur et c’est pour moi une satisfaction profonde de communier dans cette douce pensée: LE PRINCE DE LA VIE A VAINCU LA MORT.

Dans Sa compagnie et par Sa force, animé de Son Esprit, je puis chaque jour triompher des puissances de mort qui m’environnent.»


Oui, il y en aurait peu qui tiendraient ce langage, et c’est un triste état de choses.

Et pourtant, à cette époque de l’année, tout autour du globe, le monde chrétien célèbre les scènes douloureuses de la Passion du Sauveur, immédiatement suivies des fêtes de Pâques.

N’est-ce pas un étrange contresens?

Comme les incrédules auront beau jeu de répéter les mots de Pilate à Jésus: «Suis-je juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré et moi, qu’as-tu fait?»


«Suis-je chrétien? pourraient-ils dire.

Par votre vie inconséquente, votre conduite mauvaise, vous m'amenez à penser que votre Dieu n’existe pas ou qu’il est impuissant, et tout naturellement je me détourne de Lui.»

Quelle leçon! Si tous ceux qui se disent chrétiens voulaient réfléchir à cela, quel bouleversement dans la société! En tout cas, quel avertissement, pour tous!

Mais passons.

Les événements que nous célébrons aujourd’hui sont la base même de notre foi. La raison d'être de notre existence. Il n’y aurait pas de chrétiens sur terre aujourd’hui s’ils n’avaient point eu lieu.

SANS LA MORT DE CHRIST, LE CIEL NOUS RESTAIT FERMÉ, nous demeurions irréconciliés avec Dieu.

Sans la Résurrection Jésus même était vaincu. Les Juifs, les grands-prêtres, les soldats romains qui l’avaient mis à mort, triomphaient. Il n’était point le Fils de Dieu, mais un blasphémateur!

MAIS, ALLÉLUIA! IL EST RESSUSCITÉ! et par lui nous avons la vie, la glorieuse liberté la victoire sur le péché.


Mais, il n’y a point de résurrection sans mort


Impossible de ressusciter avec Christ, dès ici-bas d’être des âmes vivantes, des plus que vainqueurs, SI NOUS NE SOMMES PAS MORTS AU PÉCHÉ, MORTS À NOUS-MÊMES. Gloire soit à Son nom, nous pouvons chanter:

«Tu brisas nos liens

À Toi, nos cœurs, nos vies,

Nous sommes tiens».

En contemplant en effet, les souffrances de notre Sauveur béni, nos âmes ont tout à nouveau communié avec elles, nous avons réalisé une fois de plus Son amour infini.

Dans nos âmes grandit chaque jour:

un désir intense de l’aimer beaucoup mieux, beaucoup plus,

d’être moins indigne de Lui,

de vivre à tout jamais loin de tout péché,

de faire de Lui seul notre compagnie, notre modèle, notre inspirateur, notre tout.

Sa croix nous est apparue plus lumineuse que jamais auparavant, et nous nous sommes écriés:

«Oui, je veux à Ta Croix bénie

M’attacher toujours plus, mon Roi;

Mon Jésus. Source de ma vie,

Pour jamais, je suis à Toi.»

Nous voulons vivre auprès de Sa croix, vivre d’elle, de l’amour qui en découle, dans la pure lumière qui rayonne tout autour et nous disons; «SEIGNEUR, ME VOICI POUR TE SUIVRE!»

Mais ce n’est qu’une partie du devoir.


Aimer Jésus de tout notre cœur, c’est bien

Le faire aimer à d’autres, c’est mieux.


Assurer dans les vies de ceux qui aujourd’hui comme il y a dix-neuf siècles, le bafouent, le torturent ou sont trop lâches pour le défendre, le même triomphe que dans nos vies, voilà notre mission sublime. Oh! comme elle m’est apparue belle et digne de tous les sacrifices!

Aussi quelle joie c’est pour moi de redire tout à nouveau à mon Sauveur bien-aimé:

«Me voici, ô Jésus, pour faire Ta volonté. Donne-moi cet esprit qui aime assez son Maître, son œuvre, les âmes qui se perdent, pour pouvoir dire sincèrement: Peu importe moi. Baptise-moi d’amour, de l'amour du Calvaire.»

Le trône du moi j’abdique,

Je fais place au Roi des rois.

Que toute ma vie indique

Le disciple de la Croix.

Je ne veux plus autre chose

Qu’en Sa volonté rester.

Et pour que je puisse réaliser cette aspiration de mon être entier:

Forme moi, Seigneur,

Pour porter ton Évangile,

Je veux être bien docile,

Forme-moi, Seigneur!

En avant 1904 04 02


 

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