Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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RÉSURRECTION


Après la mort de Jean-Baptiste, ses disciples surpris et attristés l’ensevelirent et allèrent le dire à Jésus, et à partir de ce moment, nous n’entendons plus parler d’eux. Ils cessèrent d’être un groupe distinct.

La force qui les unissait s’était évanouie avec la mort de Jean. Ils se dispersèrent et furent bientôt perdus dans la foule.

Quand Jésus mourut et fut enseveli, nous trouvons les mêmes forces «désagrégeantes» à l’œuvre parmi ces disciples. Stupéfiés, désappointés, le cœur brisé, ils disaient: «Nous avions cru qu’il serait le restaurateur d’Israël» et ils s’éloignèrent vers leurs demeures.


Mais une chose merveilleuse arriva.

Les disciples de Jésus dispersés, déconcertés, furent rassemblés par l’étrange nouvelle que Son tombeau était vide, qu’un ange était assis sur la tombe vacante, qu’une apparition d’anges avait dit qu’il était vivant et que Jésus lui-même était apparu à quelques-uns des leurs.

À partir de cette heure, nous trouvons la puissance qui les unit fortement les uns aux autres, jusqu’à ce que cinquante jours plus tard, le jour de la Pentecôte, ils sont soudés dans une divine unité, par la descente du Saint-Esprit sur eux, puissance qu’ils n’avaient jamais connue auparavant; la prière de Jésus qu’ils seraient un comme lui et son Père sont un, reçoit ainsi une réponse.

Combien sont différents les tombeaux de Jean et de Jésus!

Celui de Jean est toujours plongé dans l’obscurité, mais celui de Jésus est flamboyant de lumière.

Il est la première éclaircie dans les ténèbres environnantes à travers laquelle nous voyons la face des anges, le monde futur et les premières lueurs de la pleine gloire qui cependant doit être révélée.

En présence de la résurrection de Jésus, tous les autres miracles pâlissent, comme les étoiles en face du soleil levant.


C’est la preuve évidente qu’il est le Fils de Dieu et que:


«comme le Père a la vie, ainsi II a donné au Fils d’avoir la vie en lui, avec puissance de détruire la mort et de donner la vie éternelle à ceux qui croient en Son nom.»

Mais comment savons-nous qu’il est ressuscité?

I. Nous le savons par le témoignage de ceux qui le virent — d’abord, les femmes, puis Pierre, puis les disciples sur la route d’Emmaüs, puis les autres disciples et encore les cinq cents auxquels il se montra.

Onze fois Il apparut après sa résurrection et avant de monter au ciel. Aucun fait de l’histoire n’a été appuyé de plus fortes preuves que celui-là. De nouveau et encore de nouveau en des circonstances variées et devant un nombre croissant de témoins incontestés, Jésus dut se montrer avant que le dernier vestige de doute que leur Seigneur était ressuscité s’échappât de de l’esprit des disciples; mais cela devint le fait fondamental sur lequel ils s’appuyèrent pour annoncer qu’il était fils de Dieu — fait prêché avec une telle puissance que leurs ennemis les plus terribles étaient convertis par milliers et qu’un grand nombre de prêtres qui non seulement avaient consenti à sa mort, mais l’avaient demandée, se soumettaient à la foi:

«La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.»(Actes VI. 7).

Ils en témoignèrent, ils l’annoncèrent, ils écrivirent sur ce sujet, ils se glorifièrent dans cela, ils triomphèrent de toutes leurs craintes, envisagèrent le martyre joyeusement et moururent dans cette foi.

II. — Nous le savons aussi par le fait que bien qu’ils aient été pauvres et ignorants, et méprisés et hais, et qu’ils aient été tout d’abord désorientés et confondus par la mort de leur Maître, cependant les disciples ne furent pas désespérés et perdus, comme le furent ceux de Jean, mais au contraire unis à Lui dans une union plus forte, plus vivante et plus joyeuse après la mort de Jésus que quand Celui-ci était avec eux dans la chair.

III. — Nous savons cela par l’Église datant de 50 jours de la mort de Jésus et construite sur cette foi qu’il avait vaincu la mort. Une institution telle que l’Église chrétienne ne peut pas avoir été construite sur une erreur.

IV. — Mais la preuve la plus vivante, qui apporte la satisfaction la plus évidente au cœur qui vient dans sa possession, et confirme toutes les autres preuves, c’est qu’il s’est donné à nous individuellement dans le Baptême du Saint-Esprit.

Quand mon ami de New York fait voile pour Liverpool, comment puis-je savoir qu’il est arrivé sûrement? J'en ai connaissance par un «câblogramme» ou une lettre qu’il m’envoie.


Comment puis-je savoir que Jésus n’est pas mort mais vivant? Non pas enseveli pour toujours dans le tombeau de Joseph d’Arimathie, mais ressuscité et assis à la droite de son Père, où toute puissance au ciel et sur la terre est devenue la sienne!

Je le sais par le Saint-Esprit qu’il m’a envoyé, remplissant mon âme entière de lumière et d’amour, et me faisant connaître mon Seigneur ressuscité mieux que je ne connais ma mère.

Ceci est la preuve convaincante qu’il donne à ceux qui lui obéissent. Les autres preuves sont historiques et générales et doivent être examinées, considérées, pesées comme la preuve de tout autre fait historique.

La preuve donnée par le baptême du Saint-Esprit est personnelle et vivante et confirme la foi de celui qui le reçoit.

La première peut satisfaire l’intelligence, celle-ci satisfait le cœur.

Les preuves externes, historiques sont pour l’homme naturel.

La preuve intérieure et spirituelle est pour l’homme spirituel.

Les premières sont données une fois pour toutes, ne sont jamais répétées, et ne peuvent pas être ajoutées ou retranchées

La dernière est répétée aussi souvent que Dieu trouve un cœur assoiffé et obéissant qui n’est pas satisfait de savoir peu sur Jésus, et désire être rempli de Son Esprit. C’est une réponse nouvelle, vivante et éternelle de Dieu à l’âme.


LEÇONS PRATIQUES


Quelques précieuses leçons nous sont données par la simple lecture des Écritures, mais d’autres ne nous sont révélées que si nous sondons celles-ci, comme on creuse un terrain pour en extraire l’or ou l’argent.

Quelques-unes nous sont fournies par l’étude, la méditation et la prière;

d’autres s’apprennent à l’école de l’obéissance,

et d’autres à celle de l’affliction.

Quelques-unes nous sont révélées par un grand éclat de lumière comme celui du soleil brillant, se faisant subitement jour à travers d’épais nuages;

d’autres viennent sur nous avec des lueurs si faibles et se révèlent si graduellement, que nous pouvons à peine indiquer le moment où nous sommes venus en leur possession. Il en est ainsi des leçons que nous retirons de la résurrection de Jésus.


I. — La première et la plus simple que nous apprenons est celle de l’immortalité. En présence de Jésus ressuscité, nous pouvons dire avec confiance: «La mort n’est pas la fin de tout, il y a la vie au-delà du tombeau.» Alléluia!

Le tombeau pour ceux qui l’aiment n’est que l’étroite porte de sortie qui conduit de la prison qu’est notre corps, à la liberté, la lumière et l’amour qu’est la maison de notre Père.

Nos bien-aimés meurent, mais nous ne nous affligeons pas comme ceux qui n’ont point d’espérance.

Ils ont atteint la maison avant nous et attendent et veillent pour nous. Leurs épreuves sont passées. Leur lutte est terminée. Tous pleurs sont essuyés de leurs visages. Ils ont quitté ce corps, mais ils sont avec le Seigneur. Ils sont avec Jésus, et ils voient Sa face.

Soit dit en passant, dans un très petit instant, si nous sommes fidèles jusqu’à la mort, nous les rencontrerons encore, et nous serons pour jamais avec le Seigneur.

II. — Mais il y a là une leçon plus profonde encore que nous devons nous approprier, et qui nous est plus nécessaire dans cette vie présente.

Les Apôtres travaillaient constamment pour montrer aux hommes et leur faire savoir que leur âme, bien qu’encore dans le corps, pouvait entrer dans la puissance de la Résurrection de Jésus, et s’élever et marcher avec Lui en nouveauté de vie. Comme Jésus après sa résurrection était dégagé des bornes du corps charnel, aussi en Lui, nous pouvons maintenant être LIBRES DES BORNES DE L’ESPRIT CHARNEL.

Nous pouvons mourir au péché et être tout à la fois spirituel et saint, et nous pouvons vivre la vie du ciel ici-bas sur cette terre, rempli du sentiment constant de la faveur de Dieu, ayant toujours en nous la puissance pour surmonter le péché, et faire la volonté de Dieu sur la terre, comme elle est faite dans le Ciel.

Paul dit que nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de Jésus, mais que nous sommes sauvés par Sa vie (Rom. V. 10).

Comme nous le voyons, en mourant pour nous, son inimitié est vaincue par son amour, nous nous abandonnons nous-mêmes à Lui, et nous sentons et savons qu’il pardonne librement le passé.

Mais quand nous essayons de vivre pour Lui, nous trouvons que nous sommes faibles et charnels, et encore et encore nous tombons, jusqu’à ce que nous reconnaissions que seulement Sa vie, Son esprit en nous, peut nous sauver et nous garder; et alors nous lui ouvrons nos cœurs pour qu'il puisse vivre en nous, nous sommes sauvés par Sa vie, purifiés du péché, entièrement sanctifiés et gardés par sa puissance. Gloire soit à Dieu!

Comme le nard de Marie remplit la maison tout entière de parfum quand le vase précieux fut brisé, ainsi la vie de la résurrection et la puissance de Jésus crucifié doivent remplir tous les cœurs qui veulent Le recevoir.

Il y a deux ans, dans une certaine ville, un jeune pasteur intelligent vint à une de mes réunions de sainteté et étant profondément intéressé, demanda à me voir et à me parler, disant qu’il avait beaucoup à me dire. Quand je le vis, il m’ouvrit son cœur et me dit qu’il avait à soutenir une terrible lutte contre les tentations de la chair, à tel point qu’il marchait quelquefois dans les rues presque comme s'il agonisait. Il avait été réconcilié avec Dieu par la mort de Jésus, mais il ne savait pas encore qu’il pouvait être sauvé à un plus haut degré par Sa vie.

Mais après que je lui eus expliqué le chemin de la sainteté, il s’abandonna à Jésus avec toute la simplicité d’un petit enfant et Le reçut tout à nouveau par la foi dans son cœur, et fut ainsi inondé de la puissance de la Résurrection et sauvé plus complètement. Quelques semaines plus tard, il m’écrivit:

«J’ai brûlé mon dernier vaisseau derrière moi et tout est sous le Sang de l’Agneau. Oh! quelles semaines que celles que j’ai passées depuis que je vous ai vu, telles que je n’aurais jamais cru possible d’en avoir ici-bas! Puis il continua à m’écrire, m’annonçant que sa femme avait obtenu cette bénédiction, et comment un réveil s'était produit dans son église et comment tous les membres actifs avaient été sanctifiés, tandis que beaucoup de pécheurs et de rétrogrades étaient sauvés.

Le feu continua à brûler dans son cœur, la vie de Jésus le gardait toujours sauvé et une année plus tard, il m’écrivit qu’il avait eu un second réveil dans son église avec des vingtaines de personnes venant à Jésus pour le salut..... Alléluia!

Il avait reçu exactement la même Vie et le même Esprit que les Disciples avaient reçus dans la Chambre Haute, le jour de la Pentecôte; et cela est aussi pour vous, mon frère, ma sœur! Jésus n’est pas mort, mais il vit. Mais où? Est-il vivant dans votre cœur?

Partagez-vous la puissance de sa Résurrection?

Et avez-vous, en Lui, la victoire sur tout péché?

Sa vie et sa puissance sont votre partage, mon précieux camarade. Levez-vous dans une foi heureuse devant Lui et proclamez-le maintenant.

S. L. Brengle,

Lieutenant-ColoneI.

En avant 1904 04 02


 

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